Les élus à l'éducation inquiets de la crise du recrutement dans l'Éducation nationale

Dans un communiqué daté du 7 juin, le Réseau français des villes éducatrices (RFVE), qui regroupe des adjoints chargés de l'éducation, s’alarme "une nouvelle fois du démantèlement en cours de l’Éducation nationale". Selon lui, "cette destruction a atteint son paroxysme avec le triste symbole du job-dating [sic] organisé par l’académie de Versailles". Cette dernière a organisé ces dernières semaines des journées de recrutement qui ont attiré plusieurs milliers de postulants au métier d'enseignant, en dehors des procédures d'embauche classiques. Or, pour le RFVE, ce mode de recrutement de contractuels "en trente minutes" ne sert qu'à "boucher les trous  là où les professeurs et enseignants formés manquent". Le ministère de l'Éducation nationale reconnaissant lui-même des difficultés de recrutement dans certaines disciplines depuis plusieurs années.

Pour les élus à l'éducation, le problème du recrutement des enseignants est dû à des "rémunérations trop basses", des "conditions de travail parfois difficiles" ainsi qu'à "l’absence de reconnaissance de la valeur de ces métiers". Un constat qui, pour le RFVE, s'étend au domaine de l’animation et de la petite enfance.

Le réseau demande "des actions immédiates pour améliorer les conditions de travail et de rémunération des enseignants, et augmenter ainsi l’attrait de cette profession". Il ajoute que "les autres personnels éducatifs dépendants de l’Éducation nationale ont aussi besoin de voir leurs rémunérations augmentées". S'agissant des AESH (assistants d'éducation pour les élèves en situation de handicap), il s'agit même d'"une question de dignité". En ce qui concerne les recrutements d'enseignants vacataires, il demande que ceux-ci "soient formés avant de se trouver devant des classes. "La fourniture de services publics fonctionnels nécessite une vraie volonté politique. Tous les enfants du territoire méritent d’avoir accès à une éducation publique de qualité", conclut le RFVE.