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Alternance - Les trois quarts des anciens bénéficiaires d'un contrat de professionnalisation en emploi

76% des anciens bénéficiaires d'un contrat de professionnalisation sont en emploi six mois après la fin de leur contrat, d'après une enquête de la Dares publiée fin avril 2014. Les plus jeunes sont plus nombreux à occuper un emploi durable.

Le contrat de professionnalisation serait un bon moyen de trouver un emploi. C'est ce que semble indiquer une enquête de la Dares, publiée fin avril 2014. Au total, "six mois après un contrat de professionnalisation arrivé à échéance en 2011, 76% des anciens bénéficiaires sont en emploi", précise ainsi la Dares ; et une fois sur deux, ils sont chez le même employeur. 61% d'entre eux sont en emploi de droit commun non aidé, dont 54% en emploi durable (CDI ou contrat d'au moins six mois), et 15% sont en emploi aidé. Les jeunes, qui sont de loin les principaux bénéficiaires du contrat de professionnalisation (84% des contrats arrivés à échéance en 2011 concernent des moins de 26 ans), sont un peu plus nombreux à occuper un emploi de droit commun durable : 53% pour les plus jeunes contre 62% pour les bénéficiaires âgés de 26 ans ou plus à l'entrée en contrat. La plupart des anciens bénéficiaires qui ne sont pas en emploi sont au chômage (19% des sortants), tandis que les 5% restants s'orientent vers une formation professionnelle, reprennent les études ou deviennent inactifs. Mais "juste avant l'entrée en contrat ces situations concernaient 41% des personnes embauchées", souligne la Dares.
Le taux d'insertion dans l'emploi varie selon les secteurs d'activité dans lesquels se déroulent les contrats de professionnalisation, et selon le métier préparé. "Les personnes qui ont travaillé dans l'industrie, la construction et dans certains secteurs du tertiaire comme l'information et la communication, les activités financières et d'assurance ou le transport et l'entreposage, sont plus souvent que la moyenne en emploi six mois après la fin de leur contrat (près de 80%)", détaille la publication. Même phénomène pour les contrats préparant aux métiers de la production industrielle et du bâtiment et, parmi les spécialités des services, aux métiers du transport, de la manutention et du magasinage (80% et 81%).

Un plan senior en juin 2014

Globalement, les anciens bénéficiaires ont une opinion plutôt favorable du contrat de professionnalisation. 90% d'entre eux considèrent ainsi que le contrat leur a permis d'acquérir une expérience professionnelle valable sur le marché du travail. Et 68% des anciens bénéficiaires estiment que leur situation professionnelle est meilleure que celle qui précédait le contrat de professionnalisation. "L'alternance entre des périodes passées en entreprise et en centre de formation ne pose généralement pas de problème", assure la Dares. Seuls 11% des anciens bénéficiaires estiment ainsi que cette articulation a été difficile.
Le gouvernement compte s'appuyer sur ce type de dispositif pour améliorer l'insertion professionnelle des chômeurs de longue durée... et même pour lutter contre le chômage des seniors. Dans son discours prononcé le 28 avril à l'occasion de la réunion de mobilisation sur l'emploi des acteurs territoriaux, François Hollande a en effet repris les propositions sur l'emploi du rapport de Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez, destinées à permettre aux chômeurs de longue durée, souvent des seniors, de pouvoir se former en entreprise. François Rebsamen, ministre du Travail, a d'ailleurs annoncé il y a quelques jours qu'un plan senior sera lancé en juin, plan comprenant notamment ce type de mesures d'alternance.
Actuellement, les contrats de professionnalisation sont en baisse. En février 2014, il y a eu 7.866 nouveaux contrats enregistrés, contre 8.864 en février 2013.