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Environnement - Natura 2000 : la France entre difficilement dans la dernière ligne droite pour satisfaire Bruxelles

La France n'a plus que quatre mois pour échapper aux lourdes amendes que la Commission européenne lui promet si elle ne transmet pas d'ici le mois d'avril une liste suffisante de sites Natura 2000. Depuis plusieurs mois, le ministère de l'Ecologie s'agite en coulisses et impose aux Diren (direction régionale de l'environnement) d'inclure dans leurs listes, à la dernière minute, de nouvelles zones naturelles. Les Diren, qui mènent un dur et long travail de concertation avec de multiples instances locales aux objectifs souvent divergents (élus, chasseurs, écologistes, acteurs économiques...) avant de pouvoir classer certains territoires, sont contraintes de travailler dans l'urgence sur des propositions de sites naturels qui ne font pas consensus. C'est le cas des chenaux de navigation des estuaires de la Seine, de la Gironde et de la Loire, qui auront droit à une concertation locale express dès janvier 2006. Les milieux portuaires de Nantes-Saint-Nazaire ont déjà fait part de leur réserve, les futures contraintes environnementales augmentant le coût de l'entretien et le risque de blocage des projets de développement. Interrogé par "Les Echos", François Blanc, le directeur du projet Natura 2000 au ministère, tente de rassurer les acteurs portuaires en déclarant que les futurs sites ne doivent pas "perturber l'entretien courant et le développement d'activités économiques" : "Il peut y avoir un niveau de contrainte accru mais cela ne veut pas dire que les projets seront bloqués."

 

 

 

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