Naviguer en toute sécurité sur le bassin d'Arcachon avec e-navigation (33)

Le bassin d’Arcachon est connu pour ses huîtres, mais aussi pour ses bancs de sable qui bougent constamment. "C’est un véritable labyrinthe qui rend la navigation délicate, surtout à mi-marée, pour les 12.000 bateaux qui fréquentent le plan d’eau en période estivale", explique la responsable du pôle de ressources numériques, Anne-Laure Langevin.

Du SIG à l‘application mobile

Compétent pour la gestion du domaine maritime (dragage, balisage…), l’assainissement des eaux usées et la promotion touristique, le Ssndicat intercommunal du bassin d’Arcachon (SIBA) a très tôt développé un système d’information géographique (SIG). Un outil de travail pour les agents et les communes membres qu’elle a souhaité ouvrir au public. La cartographie du bassin a d’abord été mise en ligne sur le site internet du Siba. Puis, avec la banalisation des GPS et des smartphones, e-navigation est devenu en 2012 une application consultable partout, et en particulier en bateau.

Techniquement, e-navigation est réalisée au travers d’un générateur d’applications fourni par l’éditeur de logiciel, outil également utilisé pour produire d’autres applications sur des thématiques très diverses : urbanisme, assainissement ou encore hygiène et santé publique.

Connaître les dangers autour de soi

Concrètement, e-navigation est disponible pour les mobiles et tablettes Android et IOS. Objectif : connaître les dangers autour de soi. Ciblant les habitants, les professionnels de la mer et les plaisanciers, l’application répertorie sur une seule interface les informations indispensables à la navigation - balises, chenaux, zones interdites à la navigation ou à la pêche, ports - mais aussi des points d’intérêt touristiques comme les plages ouvertes à la baignade, les centres nautiques et les points de départ des navettes maritimes qui traversent le bassin. Depuis son lancement en 2012, l’application e-navigation a été téléchargée plus de 56.000 fois, soit 9 à 10.000 téléchargements par an).

Données très fiables car utilisées au quotidien

L’essentiel des données sont produites par le Siba lui-même dans le cadre de sa compétence de gestion du bassin, le service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) fournissant les horaires de marée, l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) le cadastre ostréicole et Météo France les données météo. "Nos données, directement extraites de notre SIG, sont utilisées au quotidien par les agents. Leur fiabilité est très appréciée des utilisateurs qui tendent à la recommander autour d’eux", explique la responsable du pôle de ressources numériques. Utilisateurs qui peuvent être contributeurs en signalant les anomalies dans l’application. Des erreurs ou incidents qui seront corrigées si elles sont vérifiées par les services du Siba.

Faire évoluer régulièrement l’application pour fidéliser les utilisateurs

"Chaque année l’application mobile doit évoluer pour s’adapter aux attentes des utilisateurs et à de nouvelles versions de systèmes d’exploitation." Le syndicat consacre à ces évolutions entre 5.000 et 10.000 euros par an. Parmi les dernières : l’enregistrement de parcours. L’équipe informatique réfléchit aussi à une version accessible en mode déconnecté - après téléchargement préalable -, car si les villes riveraines du bassin son plutôt bien couvertes en téléphonie mobile 4G ce n’est pas toujours le cas en plein milieu du bassin.

Autre sujet d’actualité, l’ouverture des données à des tiers, sujet qui fait encore débat au sein de la collectivité qui devra cependant se conformer aux nouvelles obligations législatives sur l’open data.