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Pollution - Plus de cinq cents minimarées noires recensées dans les eaux douces

L'association écologiste Robin des Bois vient de réaliser à partir de faits relevés dans la presse un Atlas des marées noires dans les eaux intérieures en France. Fuites de citernes vétustes ou abandonnées, de stations-services, de camions-citernes de fuel, d'accidents de la route, dégazages de péniches et de bateaux de loisirs : entre janvier 2004 et décembre 2007, 561 minimarées noires ont ainsi été recensées. Un tiers de ces déversements, soit 188 cas depuis 2004, est d'origine inconnue souligne l'association qui dénonce le "je m'enfoutisme et l'ignorance" responsables de ces pollutions.

Les hydrocarbures rejetés dans les sources, ruisseaux, rivières, fleuves, plans d'eau et canaux sont aussi bien des produits neufs que des déchets, des huiles de vidange ou industrielles et représentent selon Robin des Bois environ 50% des pollutions aquatiques accidentelles, l'autre moitié étant due aux déversements de substances diverses provenant du secteur agricole (effluents d'élevage, résidus phytosanitaires), des transports, de l'industrie ou du dysfonctionnement des réseaux de collecte et d'assainissement des eaux pluviales et usées. L'association plaide pour une égalité de traitement entre le dégazage en mer et le dégazage en rivière et pour la "solidarité de bassin fluvial". "Les pollueurs de l'amont doivent être localisés, responsabilisés et sollicités pour réduire ou réparer les dommages sanitaires et environnementaux infligés à l'aval", estime-t-elle.

Anne Lenormand

 

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