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Politique de cohésion 2014-2020 : la crise favorise l'accélération des dépenses

Les dépenses des programmes de la politique de cohésion (i.e. le Feder, le FSE, les fonds de cohésion et l'Initiative pour l'emploi jeunes) ont atteint près de 70 milliards d'euros en 2020, vient d'annoncer la Commission européenne, qui s'est félicitée de l'accélération du rythme des dépenses totales alors qu'un "important effort de reprogrammation" de cette politique a été mené en 2020 "avec les régions et les États membres dans le cadre de l'initiative d'investissement dans la lutte contre le coronavirus".
La somme porte à 251 milliards d'euros les dépenses totales faites depuis le début de la programmation 2014-2020, soit "52% des 482 milliards d'euros prévus de dépenses de l'UE et nationales".
"Ces indicateurs montrent que nous sommes sur la bonne voie dans la mise en œuvre de la politique de cohésion et que d'ici 2023, à la fin de la période de programmation, nous serons en mesure de tirer le meilleur parti des ressources disponibles dans le cadre de la politique de cohésion", a souligné la commissaire chargée de la cohésion et des réformes, Elisa Ferreira. La quasi-totalité des ressources de l'UE disponibles sont désormais allouées. 

La Commission met en avant les "bons élèves", i.e. "les plus performants en termes de dépenses" : Suède, Grèce, Bulgarie, Chypre, Finlande, Portugal et Pays-Bas.
Fin 2020, la France avait dépensé 17,2 milliards des 29 milliards disponibles : 9,8 milliards au titre du Feder (sur 18,2), 6,4 milliards au titre du FSE (sur 10) et 950 millions au titre de l'IEJ (sur 723 millions affectés initialement, enveloppe revue à la hausse). À la même date, elle avait par ailleurs dépensé 12,7 milliards au titre du Feader (sur une enveloppe initiale de 15,9 milliards) et 213 millions au titre du Feamp (enveloppe initiale de 774 millions). Soit au total plus de 30,2 milliards, pour une enveloppe totale de 45,7 milliards d'euros (composée de 27,5 milliards de fonds UE et de 18,2 milliards de ressources nationales).

En retenant les dépenses effectuées pour l'ensemble des fonds structurels et d'investissements – et en ne retenant que les seules ressources provenant de l'UE (soit 460 milliards d'euros, auxquels s'ajoutent 178 milliards de ressources nationales) –, les États membres ont dépensé, au 5 mars 2021, 58% de l'enveloppe. 
La France se situe cette fois dans le peloton de tête, avec un taux de consommation de 64% (17,5 milliards sur les 27,5 milliards alloués). Elle est devancée par la Finlande (84%), l'Irlande (82%), l'Autriche (78%), le Luxembourg (75%), la Suède (69%), la Grèce (67%) et l'Estonie (65%). À noter que l'Allemagne (57%) et les Pays-Bas (55%) figurent, eux, en dessous de la moyenne. 
Par fonds, les dépenses de la France atteignent 78% pour le Feader, 49% pour le Feder, 56% pour le FSE, 79% pour l'IEJ et 45% pour le Feamp.
 

 

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