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Infrastructures de transports - Ports autonomes : "La place des collectivités sera renforcée", assure Dominique Bussereau

Le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Dominique Bussereau, a réuni le 21 février l'ensemble des parties prenantes au plan de relance des ports pour faire un point d'étape de la concertation engagée depuis le 14 janvier, date à laquelle le Premier ministre a donné le coup d'envoi de la réforme des ports autonomes. Quinze ans après celui des dockers, le transfert des grutiers et des "portiqueurs" des ports au secteur privé est l'un des points les plus délicats à traiter. "Les gestionnaires des terminaux doivent avoir une autorité réelle et permanente sur les moyens de manutention. C'est le point sur lequel subsistent des désaccords entre le monde patronal et le monde syndical", a reconnu le secrétaire d'Etat qui a souhaité "un dialogue au niveau national entre les divers partenaires sociaux sur l'organisation du travail".
"L'objectif de l'unité de commandement et de l'unité d'action reste un des principes majeurs de la réforme. Tout est négociable ensuite sur les modalités, les situations locales, la gestion de la maintenance", a dit Dominique Bussereau.

Il a aussi indiqué qu'un certain nombre d'enseignements pouvaient être tirés du rapport que lui ont remis, le 15 février, les directeurs de ports autonomes chargés de mener des concertations locales. "Le modèle en place dans l'ensemble des ports d'Europe continentale fait consensus : une autorité portuaire, recentrée sur ses missions régaliennes de gestion du domaine public maritime et de développement des infrastructures, de promotion de l'ensemble de la place portuaire, avec un rôle renforcé dans la gestion des interfaces avec le transport ferroviaire et fluvial", a-t-il expliqué. Les grands axes de la modernisation de la gouvernance des autorités portuaires ont également  été tracés sur la base d'une "distinction claire entre les instances de concertation, avec l'ensemble des acteurs de la place portuaire, et les instances de décision et de gestion de l'établissement, dans lesquelles la prééminence de l'Etat sera réaffirmée et la place des collectivités territoriales sera renforcée". "La nécessité d'un ambitieux plan d'investissement dans les ports mais aussi dans leurs infrastructures de desserte ferroviaires et fluviales est confirmée", a encore souligné Dominique Bussereau.
Une nouvelle table ronde doit être organisée dans un peu plus d'un mois pour faire le point sur l'avancée des discussions. Le gouvernement entend déposer un projet de loi devant le Parlement entre le 1er avril et le 30 juin. La loi devra "définir des principes" mais pourra "laisser beaucoup d'ouverture à des concertations, à des conventions", a assuré le secrétaire d'Etat.

Anne Lenormand avec AFP

 

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