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Qualité de l'air : légère amélioration aux abords des écoles d'Île-de-France

La qualité de l'air en Île-de-France s'améliore et par conséquent celle autour des écoles, mais de nombreux établissements restent exposés à des taux de particules fines supérieurs aux recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), selon une nouvelle carte publiée par l'association Respire ce 10 mars.

En 2018, selon les dernières données de la carte publiée par Respire ce 10 mars, 467 établissements accueillant des enfants en Île-de-France connaissaient une situation "préoccupante" en termes de pollution de l'air, soit 176 de moins qu’en 2017. 350 établissements - crèches, écoles, collèges, lycées - dépassaient les limites légales de dioxyde d'azote (NO2) dans Paris, 104 en petite couronne et 13 en grande couronne. Ce chiffre est en recul par rapport à 2017, quand un total de 643 établissements étaient soumis à des dépassements de seuil. L'association s'est appuyée sur les données d'Airparif pour mettre à jour la carte qu'elle avait établie pour la première fois en 2019.

Un million de Parisiens exposés à des dépassements de dioxyde d'azote

"Il reste de nombreux établissements en dépassement, ce qui correspond au fait que les concentrations sur Paris restent supérieures aux normes légales - près d'un million de Parisiens sont exposés à des dépassements selon Airparif", souligne Respire dans un communiqué.
Selon Airparif, les concentrations fortes de NO2 à proximité des axes routiers sont liées au trafic, et pour plus de 90% aux véhicules diesel. À l'inverse, la diminution observée est due à une diminution du trafic et à un changement du parc automobile. L’impact pour les écoles est parfois important pour des raisons de seuil (des écoles qui passent de 41 à 39, par exemple). Sur l’année 2018, Il existe toutefois certaines zones qui connaissent une augmentation localisée (par exemple dans certaines parties du 10e arrondissement).

Exposition aux particules fines

Concernant l'exposition aux particules fines, tous les établissements "sont en dessous des seuils légaux". Mais il en va autrement pour les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui sont plus strictes : 100% des établissements restent exposés à des valeurs supérieures pour les PM2.5 et 78% pour les PM10 à Paris, 100% pour les PM2.5 et 35% pour les PM10 en petite couronne. Par ailleurs, déplore l'association, "il n’existe toujours pas de mesure pour les particules encore plus fines (PM1 ou en-dessous) alors que les scientifiques indiquent qu’il s’agit des molécules les plus dangereuses".

Diminuer le trafic routier autour des écoles

De 2014 à 2018, le nombre d’établissements dépassant les seuils légaux de NO2 est passé de 1.140 à 350 à Paris, de 311 à 104 dans la petite couronne et de 28 à 13 dans la grande couronne. Au cours de cette période, 790 écoles qui dépassaient les seuils légaux sont passées en-dessous dans Paris, 207 en petite couronne et 15 en grande couronne. À la veille des municipales, Respire réclame des "actions ambitieuses" pour diminuer le trafic routier aux abords des écoles. Cela passe selon elle par "la piétonisation de certaines rues, la création de zones à circulation douce, des rues aux enfants, l'installation de stationnement pour les vélos, l’installation de ralentisseurs, des plans de circulation qui découragent la circulation de transit, la végétalisation des abords des écoles, des audits de qualité de l’air, etc.".

 

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