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Social / Santé - Services numériques : le médicosocial s'y met

Le ministère des Affaires sociales et de la Santé et celui du Redressement productif viennent de sélectionner quatorze nouveaux projets dans le cadre de l'appel à projets d'e-santé n°2, intitulé "Développement des services numériques pour la santé et l'autonomie". Retenus "en raison de leur caractère innovant et des perspectives de valorisation économique qu'ils ouvrent", ces projets vont mobiliser au total plus de 57 millions d'euros. Ils bénéficieront d'une aide globale de 23 millions d'euros, s'échelonnant de 300.000 euros à quatre millions d'euros selon les dossiers. Cet appel à projets s'inscrit dans le volet "Services, usages et contenus numériques innovants" du fonds national pour la société numérique (FSN) mis en place par le programme des Investissements d'avenir.
Les quatorze projets sélectionnés se caractérisent par une forte présence du secteur médicosocial. Figurent ainsi dans la liste l'équipement du domicile pour aider au maintien à domicile des personnes en perte d'autonomie (Legrand, chef de file), un guichet dématérialisé de services médico-sociaux pour les personnes en perte d'autonomie (Altran), une plateforme de services (lien social, prévention, suivi) pour les personnes âgées ou en perte d'autonomie (TMM Software), une plateforme de coordination sanitaire et médicosociale pour assurer la continuité de la prise en charge des patients de l'hôpital au domicile (Agfa Healthcare), une plateforme de services pour le maintien sur leur lieu de vie de personnes fragiles (Axon'Cable) ou encore un bouquet de services interactifs et évolutifs pour la stimulation des capacités cognitives et émotionnelles (Altera Group). Sur le volet médical, les projets retenus concernent principalement divers aspects de la télémédecine. Ces différentes initiatives permettront "à la fois d'améliorer et de valider les technologies et les services d'e-santé déployés à une échelle significative, mais aussi d'évaluer les usages et les modèles économiques de ces solutions".
Dans un second communiqué du même jour, les ministres concernés soulignent la mise en place d'"une stratégie industrielle au diapason de la politique de santé publique". Ils rappellent que la France dispose d'un tissu compétitif en ce domaine et que "la filière santé est une filière stratégique pour la France, une filière d'avenir, qui emploie 200.000 personnes de manière directe et concerne 100.000 emplois indirects". Celle-ci devrait donc bénéficier bientôt d'un "contrat de filière", matérialisant "des engagements réciproques portant sur les facteurs déterminants pour le maintien et le développement des activités de la filière, tout en permettant d'améliorer la qualité du service au patient". Les ministres de la Santé et du Redressement productif soulignent au passage que les industries de la santé affichent environ 70 milliards d'euros de chiffre d'affaires : 52 milliards pour le médicament humain et à usage vétérinaire, 15,7 milliards pour les dispositifs médicaux et 1,7 milliard pour les diagnostics in vitro.