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Congrès AMF - SMA : la loi est inapplicable, confirment les maires

Si quatre sujets étaient à l'ordre du jour de la séance plénière intitulée "Ecole- les réformes" ce 26 novembre au Congrès des maires, le service minimum d'accueil (SMA) a focalisé la majeure partie des débats, et des revendications. Bien sûr, les orateurs, Jean Germain, maire de Tours, Yves Detraigne, maire de Witry-les- Reims, et le recteur de l'académie de Créteil, Jean-Michel Blanquer, ont échangé avec les maires, à propos de la réforme de l'article 89 (forfait communal), de la suppression de la classe le samedi matin et de l'accompagnement éducatif. Mais c'est le SMA, rebaptisé service minimum de garderie par le maire de Belfort, qui provoque "amertume et colère", sentiments renforcés par l'absence de Xavier Darcos. A la demande du maire de Périgueux, Michel Moyrand, et du maire de Saint-Martin-d'Hères, René Proby, environ deux mille élus sur les quatre mille présents ont quitté la salle pour protester contre cette absence.
"Cette loi est inapplicable", ont dit les uns après les autres la vingtaine de maires, la plupart de communes rurales, réclamant la parole pour exprimer leurs craintes sur les problèmes de sécurité, de compétence, de compensation financière... "Les communes sont depuis longtemps des acteurs à part entière de l'école et non des exécutants", a rappelé Yves Detraigne. Les revendications des maires se résument en quelques mots : concertation encore et toujours, clarification et évaluation. Le recteur Jean-Michel Blanquer a promis qu'un bilan "permettrait des ajustements" mais Jean Germain a d'ores et déjà annoncé qu'il demanderait au président de l'AMF de négocier un moratoire avec le ministre.

 

Catherine Ficat