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Education - Suppressions de postes : les régions écrivent à leur tour à Luc Chatel, l'AMF "prend acte"

Au lendemain des déclarations du chef de l'Etat concernant les suppression de postes et fermetures de classe dans le primaire (voir ci-contre notre article du 21 juin), l'Association des régions de France fait savoir qu'elle a adressé le 14 juin au ministre de l'Education nationale un courrier sur ces mêmes suppressions de postes, cette fois au niveau des lycées, qui relèvent de leurs compétences. Des compétences qui, relève l'ARF, vont cette année encore donner lieu à de "lourdes dépenses, tant pour les manuels que pour les équipements et travaux d'aménagement des locaux", sans oublier leurs actions liées au numérique, à la culture, au sport, etc. Dans sa lettre à Luc Chatel, Alain Rousset, le président de l'association, estime à "plusieurs milliers" les suppressions de postes enseignants dans les lycées à la rentrée (sur un total de 16.000), "s'inquiète" des conséquences de ces arbitrages sur les conditions de travail des lycées et demande au gouvernement de "réexaminer ces décisions". Les régions demandent en outre à être associées à toutes les discussions sur la carte scolaire.
Le 9 juin, c'est le président de l'Assemblée des départements de France qui avait adressé un courrier comparable au ministre pour s'inquiéter des conditions dans lesquelles risque de se dérouler la prochaine rentrée scolaire au niveau des collèges – une rentrée qui sera non seulement marquée par une réduction du nombre d'enseignants et par une augmentation du nombre de collégiens.
Après l'interpellation émise fin mai par l'Association des maires de France, ce sont donc aujourd'hui tous les nivaux de collectivités qui se mobilisent sur le sujet. Jacques Pélissard, le président de l'AMF, vient d'ailleurs d'indiquer ce 22 juin dans un communiqué qu'il "prend acte avec satisfaction de l’annonce par le Président de la République qu’aucune fermeture nette de classes dans le primaire n’interviendra à la rentrée 2012". Et attend maintenant "une réelle concertation afin d’établir sereinement l’élaboration d’une carte scolaire répondant au mieux à la réussite des enfants". "Les maires souhaitent en effet engager avec l’Education nationale une réflexion sur l’évolution pluriannuelle de la carte scolaire dans chaque département qui permettrait, dans une démarche prospective, une adaptation programmée et sans à coups de l’offre scolaire", explique l'AMF, qui attend la constitution prochaine d'un groupe de travail avec le ministère.