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Post-attentats - Un an après l'"apartheid", Manuel Valls reparle de "fractures"... et de loi SRU

Il y a tout juste un an, lors de ses vœux à la presse, Manuel Valls avait parlé d'"apartheid territorial, social, ethnique". Des termes qui avaient fait grand bruit. Un an plus tard, pour la même occasion, le Premier ministre est revenu sur ce terrain, indiquant avoir utilisé ce mot d'apartheid "pour que nous nous attaquions de front aux inégalités, pas pour chercher la moindre excuse".
Ce 28 janvier à Matignon, Manuel Valls a poursuivi ses propos en ces termes : "Nous savons aussi qu'il y a des fractures dans la société française, qu'elles existent. Les inégalités subies, d'abord, par ceux qui ne peuvent pas choisir où ils veulent habiter. La concentration de la pauvreté dans le même territoire – et je le sais, comme élu d'Evry – même si elle peut nourrir la rage de vaincre et l'envie de s'en sortir – parce qu'il y a également des talents incroyables, dans notre société – peut aussi nourrir un sentiment d'abandon et de défiance". Et le chef du gouvernement d'évoquer le projet de loi Egalité et Citoyenneté qui sera "débattu au printemps", et d'aborder la question centrale du logement social, avec des logements devant être "mieux répartis" : "C'est maintenant aux élus, aux professionnels de se saisir des outils disponibles. L'Etat doit veiller, pour sa part, à appliquer l'ensemble des lois de la République, notamment la loi SRU, partout, y compris en contraignant les communes récalcitrantes. Je m'y engagerai personnellement".
Les propos de Manuel Valls en direction de la presse ont évidemment en grande partie porté sur les grands dossiers du moment que sont l'état d'urgence (avec le projet de loi prorogeant l'état d'urgence de trois mois qui arrivera au Sénat le 9 février), la réforme constitutionnelle, le projet de loi pénale (en conseil des ministres la semaine prochaine)… et toute l'actualité post-attentats. Avec des mots soigneusement choisis. "Le rôle de la France, c'est d'employer la force jusqu'à l'anéantissement de ceux qui nous ont déclaré la guerre - parce que nous sommes dans une guerre" ; "la France se bat sur son sol, sur son propre sol, contre toutes ces mécaniques de radicalisation, auxquelles des milliers de nos jeunes sont exposés. C'est un défi, là aussi, considérable, c'est l'affaire d'une génération."

 

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