Culture - Une rallonge de 7 millions d'euros pour le fonds d'urgence pour le spectacle vivant
Il y a quelques jours, les sénateurs Vincent Eblé (PS) et André Gattolin (Ecologistes) - rapporteurs spéciaux de la mission "Culture" - s'inquiétaient de l'insuffisance des crédits du fonds d'urgence, destiné à aider les salles de spectacle franciliennes à faire face aux surcoûts et aux baisses de recettes consécutifs aux attentats de 2015. Leur communication relative aux conséquences budgétaires des attentats de novembre 2015 sur le secteur du spectacle vivant a finalement été entendue.
Dans un communiqué du 15 juin 2016, Audrey Azoulay annonce en effet un budget supplémentaire de sept millions d'euros pour le fonds d'urgence pour le spectacle vivant. Cette dotation double la mise initiale. Selon la ministre de la Culture, "ces sept millions d'euros viendront soutenir le secteur en particulier à l'ouverture des festivals de l'été". Une phrase qui méritera quelques précisions, car le fonds d'urgence est destiné - en principe - très majoritairement aux salles parisiennes et franciliennes, de loin les plus touchées par la baisse de fréquentation consécutive aux attentats. A priori, les festivals en régions ne sont pas concernés par ce phénomène, mais peuvent, en revanche, être amenés à engager des dépenses supplémentaires de sécurité.
Par ailleurs, l'annonce d'Audrey Azoulay ne précise pas la répartition entre les financeurs du fonds. Sur l'enveloppe initiale, le Centre national des variétés (CNV) avait apporté deux millions d'euros, la Sacem et l'Etat un million d'euros chacun, la ville de Paris 0,75 million, et l'Adami et la SACD 0,5 million chacun (plus quelques contributions moins importantes d'autres acteurs). A ce jour, ce premier apport a déjà permis d'aider 223 structures pour un total de plus de 5,6 millions d'euros.