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Tourisme - Vacances de printemps : moins de départs, mais plus de dépenses

L'Ifop et Mondial Assistance publient la huitième vague de leur baromètre "Les Français et les vacances". Celle-ci porte sur les congés solaires de printemps, entre le 13 avril et le 13 mai. Elle montre un impact croissant de la crise sur les intentions de départ en vacances (à ne pas confondre avec les départs effectifs, car il peut y avoir des écarts significatifs avec le réalisé). En effet, seuls 22% des Français - contre 25% l'an dernier à la même époque - font part de leur intention de partir en vacances durant cette période. Seules exceptions : les Franciliens et les catégories socioprofessionnelles aisées déclarent davantage d'intentions de départ qu'en 2012, avec 33% d'intentions de départ dans ces deux catégories.
Parmi les raisons invoquées par les personnes déclarant ne pas partir, le manque d'argent arrive au premier rang (41% contre 35% en avril 2012), suivi du souhait d'économiser de l'argent pour d'autres dépenses (34% contre 21%) et de l'absence de jours de congés à disposition (18% contre 19%). Le manque d'argent est avancé par 51% des jeunes de 18 à 24 ans, 52% des employés et également 54% des personnes ayant des enfants vivant sous leur toit.
Si le nombre de partants pourrait ainsi se contracter, la tendance semble néanmoins plutôt positive chez ceux qui prévoient de partir. La durée moyenne prévue pour les vacances de printemps est ainsi de huit jours : 39% envisagent de partir moins d'une semaine (31% en avril 2012), 23% une semaine (50%) et 40% plus d'une semaine (19%). L'ampleur des écarts à un an d'intervalle doit toutefois inciter à la prudence dans l'interprétation de ces résultats (et bien que n'étant pas mentionné par l'étude, le calendrier des vacances de la zone C, qui coïncident cette année avec les trois jours fériés de mai et offrent donc de jolies possibilités de "ponts" pour certains salariés, n'est peut-être pas étranger à cette durée plus longue). De même, chez les partants, le budget prévisionnel moyen alloué aux vacances de printemps est nettement à la hausse, avec une dépense prévue de 792 euros, contre 673 euros à la même période de 2012.
Sur les choix de destinations, les Français qui déclarent partir au printemps restent dans le classique : 75% demeureront en France (73% à Pâques 2012) et 16% iront en Europe (18%). Même au printemps, la mer reste la destination privilégiée (42% de citations contre 41% à Pâques 2012), suivie de la campagne (26% contre 27%) et de la montagne (10%, inchangé). Les modes d'hébergement les plus cités font la part belle à la gratuité : 25% de ceux qui déclarent partir indiquent qu'ils iront à l'hôtel, 24% dans leur famille, 15% en location d'appartement ou de maison, 10% chez des amis, 8% en camping, 8% en gîte et 5% en club.
Enfin, l'étude comporte également une question sur les intentions de départ pour cet été. Il en ressort que 55% des Français ont aujourd'hui l'intention de partir pour les vacances scolaires d'été. Les taux de partants les plus importants se retrouvent chez les professions libérales et cadres supérieurs (77%), les habitants de la région parisienne (67%), les répondants disposant de plus de 3.000 euros de revenus mensuels (76%) et ceux qui seront déjà partis durant les vacances de Pâques (76%). A l'inverse, seuls 49% des ouvriers, 43% des habitants de communes rurales et 46% d'habitants du nord-est envisagent de partir cet été.