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Microfinance - 57.000 emplois créés grâce au microcrédit professionnel en 2011

La difficulté d'accès au crédit pendant la crise, tant pour les particuliers que les entreprises, a renforcé l'intérêt du microcrédit dont la notoriété est en constante progression : 84% des Français en ont entendu parler en 2012, contre 70% en 2010, selon un sondage Ipsos/Logica/Business consulting réalisé pour le cercle de réflexion Convergences 2015, à l'occasion de la troisième édition de baromètre de la microfinance. Alors que la Banque de France et la Caisse des Dépôts fournissent chaque année les statistiques officielles, le baromètre de Convergences 2015, réalisé à partir des données des principaux acteurs du microcrédit en France (Adie, Crédit municipal de Paris, Restos du cœur, France active et France initiative) se veut davantage qualitatif.
Il en ressort toutefois que le microcrédit "professionnel" a permis à lui seul de soutenir 31.000 entreprises, dont 12.000 nouvelles, et de créer 57.000 emplois en 2011. 38% de ces microcrédits avaient trait au commerce et à la réparation, 27% aux services aux entreprises et aux particuliers et 12% à l'hôtellerie et à la restauration. Il ressort du baromètre que les entreprises ainsi soutenues ont un taux de pérennité supérieur à la moyenne…
Moins nombreux (environ 15% du total), les microcrédits "personnels" accompagnés par l'Adie, le Crédit municipal de Paris et Les Restos du cœur étaient à 88% liés à l'emploi et à la mobilité. Les autres projets soutenues tenaient à l'éducation et à la formation, aux équipements de première nécessité, à l'accès au logement et aux soins, etc.
Les bénéficiaires du microcrédit sont en général des personnes de moins de 40 ans ayant un niveau d'étude inférieur au baccalauréat. Mais selon le baromètre, la clientèle du microcrédit professionnel est plus masculine (62%), plus diplômée (43%) et composée à 65% de chômeurs. Les clients du microcrédit personnel, eux, sont à majorité des salariés (52%).
Les investisseurs français ont investi 772 millions d'euros dans le secteur de la microfinance en 2011, soit une hausse de 33% en un an.