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Environnement - 88 communes labellisées "Villes et Villages étoilés"

L'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN) vient de labelliser 88 communes françaises représentant 200.000 habitants, au concours 2011 "Villes et Villages étoilés". Organisé pour la troisième fois, ce concours soutenu par le ministère de l'Ecologie et la Fondation de France a été conçu "pour promouvoir auprès des collectivités locales et des citoyens la qualité de l'environnement nocturne tant pour les humains que pour la biodiversité, inciter aux économies d'énergie, à la diminution des émissions de gaz à effet de serre liées à l'éclairage public et à la réduction de coûts publics inutiles", selon l'ANPCEN. Le label, qui comporte de 1 à 5 étoiles, incite les collectivités récompensées à s'engager dans une démarche d'amélioration continue. Les maires lauréats reçoivent un diplôme et peuvent poser un panneau aux entrées de la commune avec la mention "Ville étoilée" ou "Village étoilé". La démarche se veut aussi pédagogique.  L'ANPCEN adresse ainsi à chaque commune ayant concouru un courrier personnalisé pour lui annoncer le score qu'elle a obtenu et lui indiquer les axes de progrès envisageables pour renforcer la qualité de la nuit sur son territoire. Pour ce faire, des étiquettes environnementales lui sont proposées. Elles permettent de situer la consommation, l'orientation des sources lumineuses, la puissance lumineuse installée, la colorimétrie des lampes afin de limiter au maximum les effets de pollution lumineuse.

La Chamba : quatre étoiles pour 56 habitants

Les communes lauréates de l'édition 2011 présentent comme toujours une très grande diversité mais il s'agit pour l'essentiel de collectivités petites ou moyennes. La moins peuplée (56 habitants) est La Chamba (42), déjà labellisée 3 étoiles en 2009 et passée à 4 en 2011. On trouve aussi au palmarès Cesson-Sévigné (35 – 15.900 habitants) ou Le Palais, commune située sur Belle-Île-en-Mer (56), labellisée 2 étoiles grâce à son extinction nocturne partielle. 6 communes ont obtenu la note maximale de 5 étoiles : Cottun (14), Dame-Marie (27), Irreville (27), Soulaines-sur-Aubance (49), Bellou-le-Trichard (61) et Saint-Franc (73).
Le concours incite à progresser et des communes qui n'avaient pas obtenu d'étoiles en 2010 ont vu leurs efforts récompensés un an après :  c'est le cas de Saint-Julien-Chapteuil (43 – 2.000 habitants) et de Hennebont (56 – 15.000 habitants) qui ont décroché leur première étoile. Le label étant valable deux ans, quelques communes labellisées en 2010 ont profité de la nouvelle édition pour reconcourir par anticipation et ont augmenté ou consolidé leur note comme Péronne (71) et Roncherolles-sur-le-Vivier (76), commune qui a d'ailleurs participé à toutes les éditions depuis la création du label et est ainsi passée de 2 à 4 étoiles. Les communes labellisées en 2009 remettaient également leur label en jeu en 2011. Quelques-unes n'ont pas concouru à nouveau et ont donc perdu leur distinction. Mais parmi nombre de celles qui ont à nouveau participé, Meaulne (03), Cavan (22), Classun (40) Yvoy-le-Marron (41), La Bohalle (49), Boigneville (91) ont toutes gagné 1 ou 2 étoiles supplémentaires, voire 3, comme La Fosse-de-Tigné (49), par exemple. Des communes revenues depuis peu à une extinction nocturne au coeur de la nuit, et candidates pour la première fois cette année, ont été distinguées : Ballan-Miré et Bourgueil, communes d'Indre-et-Loire (37), Villebarou (41), Leschères, commune du parc naturel régional du Haut Jura (39), Valençay (36), etc.
Les communes labellisées présentent une consommation annuelle moyenne par habitant de 46 kWh/hab (proche de la moyenne estimée en Allemagne dans les années 2000), alors que la moyenne française se situait en 2005 au-delà des 91 kWh/hab selon l'Ademe. Pourtant, dans le même temps le taux d'équipement en éclairage de ces communes n'a cessé d'augmenter avec une moyenne de 4,5 habitants par luminaire, contre une moyenne nationale de 7 en 2005, fait valoir l'ANPCEN.