Archives

Environnement - Agence française de la biodiversité et atlas de la biodiversité communale : de nouvelles avancées

Le 29 octobre, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a présenté le dispositif de préfiguration de la future Agence française pour la biodiversité, qui devrait voir le jour une fois bouclé l'examen du projet de loi sur la biodiversité, lequel a pris du retard et repassera au Parlement au printemps prochain. Il a été rappelé que les trois quarts des effectifs du futur établissement public proviendront de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema). L'équipe de préfiguration de l'agence est connue. Elle réunit, en guise de parrains, des personnalités comme l'astrophysicien Hubert Reeves et son pilotage est assuré par Olivier Laroussinie, à la tête de l’Agence des aires marines protégées. En lien avec tous les opérateurs, sa première mission consistera à préparer le contrat d’objectifs de la future agence. A ses côtés, pour mobiliser les territoires et "faire tout particulièrement le lien avec les régions et collectivités locales", interviendra Annabelle Jaeger, conseillère régionale Paca et présidente de l’Agence régionale pour l’environnement et l’éco-développement. 

Atlas de la biodiversité communale : un chemin à suivre

Une petite vingtaine de communes ayant bénéficié d'un dispositif de soutien et ayant ainsi réalisé leurs atlas communaux de la biodiversité (ABC) ont reçu les honneurs de la ministre. Hormis La Rochelle (Charente-Maritime), il s'agit surtout de petites et moyennes communes comme Plougastel-Daoulas (Finistère), Ayrens (Cantal), Ayros-Arbouix (Hautes-Pyrénées), Belgodère (Haute-Corse), Le Porge (Gironde)… Un document national de référence – et non un cahier des charges techniques - pour les réaliser, annoncé de longue date mais enfin prêt et mis en ligne sur le site du ministère, aidera celles qui veulent se lancer. A partir de retours d'expériences d'élus et agents des collectivités, il souligne qu'un ABC est un bon outil pour "sortir la biodiversité du monde des experts", mettre en avant et mieux connaître la "biodiversité de proximité", et mettre en œuvre sur un territoire la trame verte et bleue. L'outil s'adresse à toutes les communes ou intercommunalités et permet de passer à une "vision plus stratégique des enjeux de la biodiversité sur un territoire où les élus locaux ont le pouvoir de faire des choix susceptibles d'influencer et de faire évoluer l'occupation du sol". Il y est rappelé que le coût moyen d'un atlas est estimé entre 15.000 et 35.000 euros. Récolte de données naturalistes, inventaires et identification des continuités écologiques, recours à une approche pluridisciplinaire, hiérarchisation des enjeux : autant de méthodes devant déboucher sur des résultats et des "livrables" sur lesquels un éclairage bienvenu est apporté. Enfin, les collectivités désireuses de se lancer dans la démarche peuvent se faire connaître en remplissant un questionnaire en ligne