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Environnement - Assises de la mer et du littoral : pour une meilleure prise en compte des enjeux liés à l'érosion

Dix groupes de travail pour une centaine de contributions : des Assises de la mer et du littoral qui se sont terminées le mois dernier, le ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier a salué le 18 juillet la richesse des remontées d'informations. Parmi les thèmes mis en avant par les élus : les risques littoraux et la gestion du trait de côte, et la relance de l'aquaculture.

C’est l’heure du bilan. Après s'être déroulées de février à juin dans les quatre façades maritimes de métropole et les quatre bassins ultramarins, les Assises de la mer et du littoral ont été riches en enseignements, qu’il s’agit maintenant de faire fructifier. Organisées par groupes de travail, cet exercice de remontée d’informations puis de restitution est décrit par le ministère comme "une étape d’échange avec les territoires, fondamentale pour l’élaboration de la future stratégie nationale de la mer et du littoral (SNML) que le gouvernement adoptera par décret en 2014". Le collège formé par des élus s’est plus fortement impliqué, en plaçant l’un de ses membres comme rapporteur, dans deux des groupes de travail en question. Celui sur les risques littoraux et la gestion du trait de côte a ainsi mis en avant l’érosion comme "un risque mais également un enjeu d’aménagement". Il suggère de clarifier le rôle et les objectifs des documents d’urbanisme en matière de trait de côte et de travailler plus à l’échelon de "bassins de risques" qu’au niveau trop étroit des communes. Les volets consacrés aux espaces maritimes dans les schémas de cohérence territoriale (Scot) mériteraient d’être remusclés, tout comme les stratégies multirisques (érosion-submersion) et l’ensemble de "solutions améliorant la résilience du littoral, en cohérence avec la dynamique sédimentaire, notamment le ré-ensablement des plages et la consolidation des cordons dunaires". Les données et outils manquent, l’information aux riverains aussi ; beaucoup reste donc à faire.

Relancer l’aquaculture

Un autre volet consacré à l’aquaculture intéressera les territoires où cette activité pèse en termes d’emploi. Divisée en trois secteurs (conchyliculture, pisciculture, algoculture), la filière est "insuffisamment exploitée" aux yeux des comités de façade et son développement bute sur divers obstacles dont la difficulté d’accès au littoral du fait de la pression foncière, une réglementation et des procédures "jugées rigides" et des pollutions ponctuelles ou diffuses des eaux qui touchent directement ces cultures éminemment sensibles. Paradoxe : le déficit d’image de ce secteur "mal connu" contraste avec l’attrait et la recherche par le grand public de transparence et de produits de qualité. Pour améliorer les choses, il est proposé de poursuivre les initiatives de planification spatiale et de gestion intégrée des zones côtières (GIZC), car "elles donnent de la visibilité aux producteurs et permettent la bonne conciliation des activités en évitant de sanctuariser ou morceler le littoral au profit d’activités particulières". La reconquête de la qualité des eaux conchylicoles est une problématique à prendre en compte dans le cadre de la révision des schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage). La création d’un observatoire de l’activité conchylicole est aussi évoquée.
 

 

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