Autopartage : le gouvernement vise un objectif de 70.000 véhicules d'ici 2031

Dans un discours vidéo diffusé lors de la troisième édition de la journée nationale de l'autopartage qui s’est tenue ce 4 décembre à Montpellier, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a proposé quatre axes de travail pour développer ces services de mise en commun de véhicules ou de voitures en libre-service pour de courtes durées au profit d'abonnés. L’objectif fixé par le gouvernement étant, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du transport, d’avoir quelque 70.000 véhicules en autopartage d'ici 2031 contre moins de 14.000 en 2025.

Philippe Tabarot compte notamment simplifier l'inscription qui devrait passer "de trois jours à trois minutes", grâce à "un identifiant unique et un paiement intégré". Le gouvernement s'engage aussi à "faciliter le déploiement des stations d'autopartage en accompagnant les collectivités concernées, notamment sur les aspects réglementaires", ainsi qu'à intégrer l'autopartage dans les calculateurs d'itinéraires pour le rendre "plus visible". Enfin, une expérimentation va être lancée en 2026 avec l'Ademe pour mettre en autopartage des flottes de voitures professionnelles, "d'abord pour des usages ouverts aux salariés, puis pour le grand public", a dit le ministre.

Aujourd’hui, le concept d'autopartage revêt trois formes différentes : des véhicules d'entreprises partagés entre les employés, y compris le soir ou le week-end ; des véhicules en libre-service 24 heures sur 24, pour quelques heures ou quelques jours via des acteurs publics ou privés en contrat avec une collectivité, et enfin, des véhicules partagés entre particuliers, via des plateformes qui jouent le rôle de tiers de confiance.

Selon le baromètre national 2025 publié en juin dernier par l'Association des acteurs de l'autopartage, plus d'un million de Français étaient inscrits à un service au 1er janvier (+11,5% par rapport au 1er janvier 2024), et 13.862 voitures étaient proposées en France (+3,7%) dans ce cadre. C'est trois fois moins que l'Allemagne qui comptait 45.400 véhicules au 1er janvier 2025.

"Un véhicule en autopartage remplace cinq à huit véhicules particuliers, libère une à trois places de stationnement en voirie et est un complément utile au transport collectif", a déclaré Philippe Tabarot, citant les résultats d'une étude menée par l'Ademe. Selon le calcul de l'Association des acteurs de l’autopartage, la mise à disposition de 70.000 véhicules via ce type de service pourrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre d'un million de tonnes par rapport à 2023.

 

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