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Transports - Besançon a inauguré son tram court, "le moins cher de France" au kilomètre

Le nouveau tramway de Besançon a été inauguré le 30 août avec six mois d'avance sur la date prévisionnelle. La nouvelle ligne emprunte un tracé de 14,5 km pour relier 31 stations, du nord-est au sud-ouest de la ville, en passant par la gare et l'hôpital. Quelque 47.000 voyageurs par jour sont attendus à terme, estime la communauté d'agglomération du Grand Besançon (CAGB).
"Nous avons fait le tram le moins cher de France au kilomètre, avec des choses belles, solides et résistantes dans le temps", s'est réjoui Jean-Louis Fousseret, maire PS de Besançon et président de la communauté d'agglomération de la ville. Selon la CAGB, le coût du tramway bisontin avoisine les 17 millions d'euros au kilomètre, pour un budget global d'environ 254 millions d'euros alors que sur les quelque 25 tramways en service en France, le coût d'une ligne était jusqu'à présent estimé entre 20 et 30 millions d'euros du kilomètre.
Ville moyenne de 117.000 habitants, Besançon a par ailleurs réalisé "le premier tram court de France", adapté à sa taille : ses 19 rames mesurent 24 mètres de long, contre environ 34 mètres pour les rames des autres villes françaises. Une rame offre 132 places, dont 38 places assises. Chacune a été baptisée du nom d'une personnalité de Franche-Comté, comme Victor Hugo, Louis Pasteur ou les frères Lumière.
"J'ai voulu balayer l'idée qu'une ville moyenne ne peut pas avoir de tram, seul mode de transport écologique et silencieux", a expliqué le maire qui a misé sur un tramway "plus court, pour déplacer moins de personnes, mais modulable si besoin". Pour la construction de ce tramway, le constructeur espagnol CAF (Construcciones y auxiliar de ferrocariles S.A.), quatrième groupe mondial dans la construction de matériel ferroviaire, a accepté de se lancer dans la réalisation de rames moins longues. Il a été préféré à Alstom Transports, qui a pourtant deux sites en Franche-Comté, à Belfort et Ornans. La ligne du tramway de Besançon, exploité par le groupe Transdev, a été financée par l'agglomération et la ville de Besançon, et a bénéficié de subventions de l'Etat et de l'Union européenne.