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Sécurité - Création prochaine de "groupes cités" contre les bandes dans 34 départements

Michèle Alliot-Marie a évoqué le 10 juin son intention de créer des "groupes cités" au sein de la police de certains départements, dévolus à la lutte contre les bandes et leurs activités.
La ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait en clôture d'un colloque sur la sécurité organisé par l'UMP à l'Assemblée nationale, a indiqué que ces "groupes d'enquête spécialisés" allaient être mis en place "contre les bandes, les violences urbaines et les trafics". "En cours de constitution", ils seront installés dans les "trente-quatre départements les plus concernés par les violences urbaines" au cours du second semestre.
Mis en place au sein "des sûretés départementales", leurs effectifs seront "variables, en fonction de l'importance du phénomène des bandes dans les départements concernés", ajoute-t-on à la direction centrale de la Sécurité publique (DCSP).  Leur première tâche consistera à "identifier et à connaître" les bandes actives dans leur secteur, avant d'entreprendre la lutte contre l'économie souterraine et les violences urbaines qu'elles génèrent. Ils mèneront leur activité en liaison avec les policiers de la sous-direction locale de l'information générale (Sdige) pour le renseignement opérationnel sur ces bandes. De la sorte, ils devraient "connaître la généalogie des bandes de leur secteur, du chef aux guetteurs", relève la DCSP. En outre, les "groupes cités" travailleront "avec l'ensemble des circonscriptions locales et auront à connaître de toutes les procédures, plaintes ou simple main courante (informatisée) pouvant entrer dans le champ de leurs compétences", a-t-on souligné de même source.
Michèle Alliot-Marie a par ailleurs rappelé ses autres axes d'action en matière de "lutte contre la délinquance habituelle". "L'action du comité interministériel de prévention de la délinquance va être relancée" et "un plan d'action gouvernemental sera élaboré cet été, notamment sur l'environnement scolaire, les violences intrafamiliales, le suivi des mineurs délinquants ou prédélinquants, l'aide aux victimes", a-t-elle notamment indiqué, mentionnant par ailleurs le déploiement des unités territoriales de quartier (Uteq) et les diagnostics de sécurité dont bénéficieront les établissements scolaires classés comme sensibles.
La ministre s'est, enfin, félicité d' initiatives parlementaires telles que la proposition de loi Estrosi visant à créer une infraction réprimant la "participation à une bande violente" et les violences avec port de la cagoule (voir notre article d'hier ). Ce texte a précisément été adopté mercredi soir en commission des Lois. En notant que le projet d'amendement gouvernemental correspondant à la décision, récemment annoncée par Xavier Darcos, de fouiller les cartables des élèves, n'a pas été abordé en commission. Elle devrait être directement présentée en séance lors de son examen en séance publique les 23 et 24 juin.

C.M., avec AFP