Des antennes de téléphonie mobiles menacées de coupure cet hiver

Le télétravail figure en bonne place dans le plan de sobriété énergétique gouvernemental pour soulager les réseaux électriques en cas de grand froid. Entreprises et administrations sont même incitées à fermer certains bâtiments accueillant des salariés susceptibles de télétravailler. Mais parallèlement, certaines infrastructures numériques pourraient être touchées par des coupures de courant d’une durée de 2 heures. Seuls les services "essentiels" tels que les hôpitaux ou la police seraient épargnés. "Mais les antennes de téléphonie mobile ne font pas partie des services essentiels", nous confirme Olivier Riffard de la Fédération française des télécoms (FFT). Enedis estime, comme le rapporte l'agence Reuters "qu'il appartient aux autorités locales d'ajouter les infrastructures des opérateurs de télécommunications à la liste des clients prioritaires". En outre les installations mobiles seraient difficiles à isoler du reste du réseau électrique. A minima, la FFT plaide pour l'alimentation des nœuds de raccordements, dont la coupure pourrait avoir des conséquences sur des zones beaucoup plus étendues que la zone d’effacement d’Enedis. Quant à l’idée de devoir mettre en place des groupes électrogènes pour alimenter les quelque 62.000 pylônes et mâts qui assurent la couverture mobile, elle est jugée "irréaliste" par la FFT. Du côté du gouvernement, joint par TF1, on tempère le problème en assurant que des solutions seront trouvées d’ici l’hiver.