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Des sénateurs franciliens demandent le maintien intégral du projet du Grand Paris Express

Plusieurs sénateurs franciliens de toutes tendances politiques ont demandé ce 22 novembre à Emmanuel Macron le maintien intégral du projet du Grand Paris Express, futur métro en rocade autour de la capitale. Dans un courrier adressé au chef de l'Etat et co-signé notamment par le président de la commission des finances Vincent Eblé (PS) et les vice-présidents du Sénat Philippe Dallier (LR) et Vincent Delahaye (UC), ces sénateurs écrivent que ce projet "est un projet visionnaire au service de la croissance, de l'économie et de l'emploi, une cohérence pour les territoires, un acte de confiance pour les entreprises et les investisseurs". "Cette vision, cette cohérence et cette confiance doivent être maintenant réaffirmées", poursuivent-ils."Face à de tels enjeux de développement et de cohérence national, nous, sénateurs franciliens au-delà des appartenances politiques, estimons que l'heure n'est pas à jouer une ligne contre une autre, à accélérer ici et à mieux freiner là", ajoutent-ils.
La veille, un collectif de maires d'Ile-de-France de tous bords, dont la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), avait réclamé le maintien de l'intégralité du projet. "Le gouvernement actuel envisage de revoir à la baisse le projet en décalant, voire en supprimant, certaines portions de lignes, qui seraient ici moins rentables, là trop chères", ont dénoncé plusieurs dizaines d'édiles, dont le maire de Rueil-Malmaison et président de la métropole du grand Paris, Patrick Ollier (LR).
"L'argument du financement invoqué par le gouvernement (entre 28 et 35 milliards d'euros) ne peut suffire quand on sait que le Grand Paris Express n'est pas indexé sur les crédits budgétaires de l'Etat et que, dans un système similaire, nous avons terminé de payer le métro parisien actuel en 1973, soit 73 ans après la mise en service de la première ligne", ajoutent les signataires.
Le Grand Paris Express doit en principe entrer en service en 2023. Le chantier, le plus grand d'Europe, porte sur la création de 200 kilomètres de lignes et 68 gares.
Brune Poirson, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition énergétique et solidaire, a indiqué fin octobre que le gouvernement annoncerait "très prochainement" le calendrier retenu pour la construction de ce projet, le jugeant "indispensable pour maintenir l'Ile-de-France dans les tout premiers rangs des métropoles mondiales", mais soulignant qu'il fallait tenir compte des "surcoûts très importants apparus au cours des trois dernières années".