École : vers un "droit à la déconnexion" des espaces numériques de travail
Alors que de nombreuses écoles de France suivent actuellement le défi "dix jours sans écran", Élisabeth Borne est revenue, mardi 13 mai 2025, sur le "droit à la déconnexion" des espaces numériques de travail (ENT). En marge d'un déplacement à Bondy (Seine-Saint-Denis), la ministre de l'Éducation nationale a annoncé vouloir mettre en œuvre les recommandations de la commission d'experts sur l'impact de l'exposition des jeunes aux écrans dont le rapport d'avril 2024 émettait une proposition visant à "fixer un cadre strict d'utilisation pour Pronote et les ENT avec mise en place de paramétrages par défaut protecteurs des enfants".
Élisabeth Borne propose ainsi la déconnexion des outils numériques qui servent à assurer le lien entre établissements scolaires, élèves et familles de 20 heures le soir à 7 heures le matin, afin qu'"il n'y ait plus d'actualisation des informations sur les notes, sur les devoirs, et que les élèves n'aient pas à consulter leur téléphone en permanence". La ministre a ajouté que "naturellement, c'est quelque chose qu'il faut qu'on mène en lien avec les collectivités territoriales qui gèrent ces espaces numériques de travail".
Dans un communiqué daté du 13 mai, la FCPE estime que ses demandes sur le droit à la déconnexion au sein des ENT ont été "entendues". Pour la première fédération de parents d'élèves de France, qui déplore au sein de ces espaces "un far-west de notifications, générant stress et hyperpression sur les devoirs à rendre, les notes et la réussite scolaire", il s'agit d'"une mesure consensuelle et peu coûteuse qui va contribuer à apaiser le climat scolaire mais aussi l'ambiance au sein des familles".
Cette journée du 13 mai a enfin été marquée par le dépôt à l'Assemblée nationale d'une proposition de résolution de Delphine Lingemann, députée du Puy-de-Dôme, invitant le gouvernement à généraliser l'interdiction des appareils numériques dans l'ensemble de l'enseignement secondaire.