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Circuits courts - La Basse-Normandie veut 80% d'aliments régionaux dans les lycées en 2014

Le conseil régional de Basse-Normandie veut que ses 75 lycées servent des repas issus à 80% des produits régionaux en 2014, selon un "plan régional d'alimentation et de restauration durable" adopté ce 23 septembre à l'unanimité par la collectivité présidée par Laurent Beauvais (PS). "C'est un pari important qui vise à la fois la qualité des produits, la santé publique et la valorisation économique de notre territoire", a indiqué lors d'une conférence de presse François Dufour, vice-président EELV (Europe Ecologie Les Verts) du conseil régional. La part des "circuits courts, c'est-à-dire de produits de la région" est aujourd'hui d'environ 15%, a précisé l'ancien porte-parole national de la Confédération paysanne. La région "valorisera au maximum les produits de qualité dans un cahier des charges à travers les produits labellisés de notre région", a ajouté l'élu.
La région espère ainsi "stabiliser l'emploi agricole" alors que 26 exploitations disparaissent chaque semaine tandis que "en formation agricole nous avons toujours autant de candidats". Ce plan se fera à budget constant mais "si ça coûte plus cher on assumera", a précisé Laurent Beauvais. "Nous souhaitons engager des démarches auprès des autres collectivités, gestionnaires de restaurations scolaires (départements, agglomérations, villes) afin de créer une demande assurant des débouchés suffisants pour les producteurs locaux", a aussi indiqué François Dufour.

Les cantines scolaires et plus généralement la restauration collective peuvent désormais s'approvisionner en circuits courts. L'article 53 du code des marchés publics a en effet été modifié pour inclure, dans les critères de sélection des offres, "les performances en matière de développement des approvisionnements directs de produits de l'agriculture" (voir ci-contre notre article du 26 août 2011). La nouvelle réglementation ne signifie pas pour autant que les cantines pourront s'approvisionner auprès des seuls producteurs locaux, souligne-t-on au ministère de l'Agriculture. Un critère de proximité pouvant être contraire au droit européen de la concurrence, c'est la raison pour laquelle la notion de circuits courts a été privilégiée, a-t-on ajouté de même source.
Une circulaire ou un guide vont être publiés avant la fin de l'année par le ministère de l'Agriculture pour expliquer la nouvelle réglementation.