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Logement - La Caisse des Dépôts devient actionnaire majoritaire d'Adoma

Déjà présente au capital d'Adoma - ex-Sonacotra - à travers les 42% détenus par sa filiale Groupe SNI, la Caisse des Dépôts va devenir l'actionnaire principal d'Adoma, qui gère 70.000 logements très sociaux (foyers, résidences sociales, pensions de famille, centres d'accueil pour demandeurs d'asile, aires d'accueil des gens du voyage...).
Lors du dernier conseil d'administration d'Adoma, l'Etat - qui détenait jusqu'alors 57% du capital, a en effet annoncé son intention de céder une partie de sa participation à la Caisse des Dépôts. Conformément à la loi, l'Etat conservera toutefois le tiers du capital à l'issue de l'opération, la Caisse et le Groupe SNI en détenant les deux autres tiers.
Lors de l'annonce de cette décision, l'Etat et le Groupe SNI ont réaffirmé la pérennité des missions très sociales d'Adoma. Cette dernière demeurera ainsi "l'opérateur public de référence de l'Etat pour la mise en œuvre de ses politiques publiques en matière de logement très social, de logements accompagnés, d'hébergement et d'accueil des demandeurs d'asile". De même, les missions d'origine de la société - en l'occurrence le logement des publics migrants - seront préservées, "les vieux migrants ayant la garantie de vieillir dignement au sein des résidences d'Adoma".
Selon le communiqué du 17 décembre publié par la société, "avec ces moyens supplémentaires, Adoma va ainsi amplifier et accélérer sa politique d'investissement pour moderniser ses foyers en investissant deux milliards d'euros dans les dix prochaines années". Adoma poursuivra également son développement dans l'accueil, l'hébergement et l'accompagnement des demandeurs d'asile. Enfin, la société développera une offre nouvelle de logement au bénéfice des jeunes actifs précaires.
Le communiqué rappelle qu'"il y a quatre ans, l'ancienne Sonacotra était dans une impasse stratégique et financière. L'entretien et la rénovation de son parc de logements pour les populations précaires et les vieux travailleurs migrants avaient pris un retard inquiétant. Handicapée par sa capacité d'autofinancement dégradée et un manque patent de moyens pour financer tout projet d'investissement, l'entreprise ne répondait plus à la montée des besoins de ses publics les plus démunis".
En quatre ans, un plan de redressement - soutenu par l'Etat et le Groupe SNI et mené en concertation avec les partenaires sociaux - a permis d'obtenir "des résultats rapides et robustes" et montré "que le redressement était possible". Dans ce contexte, les changements dans le capital de la société "marquent une étape décisive dans le redressement d'Adoma".