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Médicosocial - L'Anap évalue le dispositif Paerpa sur les neuf premiers territoires expérimentateurs

Il y a deux ans, Marisol Touraine lançait officiellement l'expérimentation du dispositif Paerpa : personnes âgées en risque de perte d'autonomie (voir notre article ci-contre du 3 octobre 2014). Il ne s'agissait pas toutefois de la première expérimentation proprement dite de ce dispositif, puisque neuf projets pilotes avaient déjà été lancés dans le ressort de neuf agences régionales de santé (ARS), avec une première vague en septembre 2013 et une seconde en janvier 2014 (voir notre article ci-contre du 8 octobre 2013). Juste avant l'été, le dispositif Paerpa - toujours expérimental - a été étendu à seize territoires (voir notre article ci-contre du 20 juin 2016).

La question clé de la "coordination territoriale d'appui"

Aujourd'hui, l'Anap (Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médicosociaux) publie un retour d'expérience sur les neuf premiers territoires expérimentateurs. Le rapport "porte sur la démarche globale de structuration des parcours des personnes âgées sur un territoire et concerne la mise en place de la coordination territoriale d’appui qui s’inscrit dans la phase de mise en œuvre". L'analyse est effectivement très centrée sur la CTA, essentielle dans un dispositif qui associe un grand nombre d'acteurs.
Après avoir rappelé le fonctionnement et les modalités de la CTA, l'Anap s'efforce d'en identifier les apports. Elle en distingue au moins trois. Le premier réside dans le décloisonnement des secteurs sanitaire, médicosocial et social. Selon le rapport, la CTA a effectivement contribué à une meilleure coordination des acteurs des trois champs, à travers notamment la concertation et la communication et la mise en place d'actions concrètes (formations pluridisciplinaires, valorisation des services d'aide à domicile, appui à la coordination clinique de proximité...). Second apport de la CTA : une meilleure lisibilité, grâce à une mise en cohérence des dispositifs.

Les défis de la CTA

Enfin, le troisième apport réside dans la contribution au changement des pratiques professionnelles. L'Anap évoque aussi la mise en place d'un numéro unique avec des horaires étendus, la mission de gestion des plans personnalisés de santé (PPS) ou encore l'amélioration de la prévention de la perte d'autonomie, à travers l'identification de publics jusqu'alors non touchés par les dispositifs existants.
Pour l'avenir - ce que le rapport appelle "Les défis de la CTA" -, l'Anap estime bien sûr nécessaire de pérenniser le fonctionnement de la CTA. Mais il faudra aussi améliorer la qualité des processus - notamment à travers le développement d'indicateurs -, et poursuivre la démarche d'acculturation et d'intégration, notamment à destination des différents acteurs.