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Obligation scolaire - Lancement d'un plan de mobilisation pour l'apprentissage du français aux publics migrants et réfugiés

Najat Vallaud-Belkacem a lancé, le 21 novembre, un "plan de mobilisation partenariale de réseaux et de ressources pour l'accompagnement linguistique des publics migrants", lors d'une visite dans une classe UPE2A (unité pédagogique pour élèves allophones arrivants) à la cité scolaire Honoré de Balzac, à Paris. Cette annonce intervenait au lendemain de la Journée internationale des droits de l'enfant et quelques jours après la publication du rapport annuel du défenseurs des Droits dénonçant le fait que "l'accès à l'école aujourd'hui en France n'est pas un droit effectif pour de nombreux enfants" en dépit de l'obligation scolaire inscrite dans le code de l'éducation (voir notre article ci-contre du 21 novembre 2016).

Une cartographie croisée

Ce nouveau plan repose sur la mobilisation des associations partenaires du ministère, des ONG, des réseaux humanitaires et de solidarité impliqués dans l'accueil et l'accompagnement des migrants (mineurs et adultes), ainsi que des réservistes citoyens de l'éducation nationale. L'objectif de cette mobilisation est "d'initier ces personnes à la langue française, de leur transmettre les valeurs de la République et des rudiments sur l'organisation de la société française", explique la ministre dans une instruction, adressée ce 21 novembre aux recteurs et aux Dasen, qui présente les modalités de mise en œuvre et d'organisation de cette mobilisation sur le territoire national et à l'échelon académique.
La ministre de l'Education nationale leur demande de se rapprocher des préfets de région et de département pour connaître l'implantation des centres d'accueil et d'orientation (CAO), des centres d'accueil pour mineurs isolés (Caomi) et les effectifs qui y sont accueillis. Elle leur demande également d'établir "une cartographie des lieux de formation, qui sera croisée avec la carte des lieux de résidence et des zones d'intervention des formateurs volontaires", sachant que l'accompagnement linguistique des publics migrants n'a "pas vocation à prendre place au sein des établissements d'enseignement".

Un coordonnateur dans chaque département et chaque académie

Les recteurs et Dasen sont également invités à s'"inscrire dans une action coordonnée avec les différents services de l'Etat concernés" et à se "tenir informés des éventuelles initiatives des collectivités territoriales, notamment les régions, qui ont compétence dans le domaine de la lutte contre l'illettrisme". Ils désigneront un "responsable du dispositif au niveau départemental placé auprès du Dasen" et un "coordonnateur académique" dont les missions seront de "structurer et de coordonner l'offre de formation proposée afin d'en assurer les meilleures conditions de réalisation, à la fois pour les intervenants bénévoles et pour les publics accueillis".