Le gouvernement va étudier la possibilité de décréter un moratoire sur le nombre de VTC

Le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot va lancer une mission d'évaluation afin d'étudier la possibilité de décréter un moratoire sur le nombre de VTC. "Aujourd'hui, il semblerait que personne ne soit capable de dire combien de VTC exercent car on n'a pas la transparence nécessaire des plateformes" (comme Uber ou Bolt), a-t-il indiqué auprès de l'AFP à l'issue d’une réunion ce 2 juin à son ministère.

Il recevait, en compagnie de la ministre chargée du Travail et de l'Emploi Astrid Panosyan-Bouvet, quatre organisations représentatives de chauffeurs VTC indépendants dans le cadre d'échanges sur le transport public particulier de personnes. Cette rencontre entre ministres et VTC découle directement du conflit avec les taxis déclenché il y a un peu plus d'une semaine en raison de la modification de la convention régissant le transport de patients vers les hôpitaux. Les taxis en ont profité pour aussi réclamer plus de contrôles et de sanctions contre les VTC, accusés de concurrence déloyale (lire notre article).

D'après les VTC, l'accès à la profession de chauffeur est trop facile, avec des formations à 20 euros parfois financées par les plateformes elles-mêmes pour disposer de la plus grande flotte possible. L'afflux constant de nouveaux chauffeurs accentue la précarité du métier et empêche les VTC de dégager un chiffre d'affaires suffisant, dénoncent les organisations syndicales.

Philippe Tabarot a donc décidé de lancer "une mission d'inspection qui nous permettra de savoir si la profession peut encore s'élargir ou s'il ne vaut pas mieux faire un état des lieux de ce qui existe avant de voir jusqu'où on peut la développer", a-t-il indiqué. La mission rendra ses conclusions "avant l'été", a assuré le ministre. Elle va permettre "d'avoir une photographie du secteur et de faire un état des lieux de la catastrophe économique que vivent les chauffeurs", s'est réjoui Fabian Tosolini, délégué national Union-Indépendants. "Cette mission permettrait de regarder l'afflux massif de chauffeurs dans le secteur", a-t-il souligné. 

Philippe Tabarot devait recevoir ce mardi les plateformes pour évoquer cette question et aussi demander plus de transparence sur les données collectées.

 

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis