Les intercommunalités invitées à expérimenter le titre de transport unique

Clément Beaune invite les intercommunalités à se porter volontaires, d’ici le 30 septembre, pour expérimenter le titre de transport unique. Le ministre chargé des transports paraît plus que jamais déterminé à mettre en oeuvre cette solution dans les deux ans.

En cette rentrée, Clément Beaune n’entend pas relâcher la pression sur le titre unique transport. Dans un courrier adressé le 22 août dernier au président d’Intercommunalités de France, il invite toutes les collectivités adhérentes à cette association à manifester leur intérêt d’ici le 30 septembre pour expérimenter ce dispositif sans tarder. "Les travaux menés depuis le hackathon des 7 et 8 février ont permis de démontrer qu’il était possible d’expérimenter un support universel dès la fin de cette année", argue le ministre délégué chargé des transports, évoquant l’événement organisé par l’Agence de l’innovation pour les transports (AIT - voir notre article du 8 février). S'il indique que "l’État s’engage à prendre en charge l’ensemble des développements nationaux du projet", il avertit que "les éventuelles mises à jour locales seront à la charge des territoires concernés". Pour faire acte de candidature, les intercommunalités volontaires doivent simplement adresser un courrier au ministre.

Feuille de route validée le 27 juillet dernier

Le projet avance, animé par la direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités (DGTIM) du ministère chargé des transports et l’AIT. Une feuille de route a été validée par le ministre le 27 juillet dernier. Elle prévoit des expérimentations, d’ici le milieu de l’année prochaine, d’une offre en post-paiement (prélèvement automatique), disponible via une application mobile identifiant les trajets réalisés grâce à la géolocalisation (avec autodéclaration du début du trajet et autodéclaration ou autodétection de la fin du trajet, et donc sans validation sur équipements). En régime de croisière, sont également prévus un dispositif avec prépaiement, avec une carte mobilité ou encore avec une carte de paiement sans contact ou dématérialisée, tous sans géolocalisation mais avec validation sur équipements.

Une priorité du ministre

Depuis son entrée en fonction, et notamment depuis le dernier congrès des maires (voir notre article du 22 novembre 2022), Clément Beaune n’a de cesse de promouvoir ce titre unique. En la matière, il a naturellement pu d’emblée compter sur le soutien du Groupement des autorités responsables de transport (Gart – voir notre article du 20 janvier 2023), qui avait fait de ce dispositif l’une de ses sept propositions en faveur de la mobilité lors de la dernière campagne présidentielle (voir notre article du 4 avril 2022) et qui le défend depuis sans relâche (voir notre article du 9 juin 2022). La solution est également préconisée par l’Association des maires de France (voir notre article du 7 octobre 2022). Même si, comme l’avait prédit Charles-Éric Lemaignen, vice-président d’Orléans Métropole et du Gart, "on devra s’écharper pour y parvenir" (voir notre article du 29 septembre 2021). Récemment, la proposition a reçu le soutien du président de la République (voir notre article du 5 septembre), position que le ministre a depuis pris soin de préciser (voir notre article du 7 septembre). Clément Beaune espère y parvenir d’ici 2025. Un défi, alors qu’il soulignait lui-même récemment "qu’il a fallu onze ans à la Hollande pour le mettre en place" (voir notre article du 23 mai), même si l’état de l’art a considérablement changé depuis. 

 

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