Les régions fières de leur gestion du Feampa
Toujours bien décidée à tordre le cou aux "idées reçues" sur la gestion des fonds européens par les régions (lire notre article du 7 mai), Régions de France a publié, le 8 décembre dernier, un communiqué se félicitant de la "gestion exemplaire" du fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l'aquaculture (Feampa) par ses ouailles en 2025. "Grâce à une consommation maîtrisée, et efficace, [les régions] ont dépassé les objectifs européens", vante l'association, en relevant qu'elles ont "programmé, à ce jour, plus de 43% de leur enveloppe Feampa", mobilisant "près de 90 millions de crédits Régions et plus de 106 ETP pour mettre en œuvre le fonds".
Le mouvement semble s'accélérer ces derniers mois, puisqu'alors que le site Europe en France faisait état d'un "taux d'avancement" du Feampa de 18% au 30 juin, il affiche un taux de 40% au 30 novembre 2025 (pour les montants UE). En comparaison, il indiquait, au 30 juin, un taux d'avancement de 48% pour le Feder, de 50% pour le FSE+ ou encore de 34% pour le FTJ .
Doté en France d'un peu plus de 567 millions d'euros de fonds européens (5,3 milliards d'euros pour l'ensemble de l'UE en gestion partagée, 6,1 milliards d'euros au total – lire notre article du 16 juillet 2021) sur la période 2021-2027, le Feampa est pour mémoire piloté par la direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l'aquaculture (DG Ampa), autorité de gestion – une fonction que les régions entendent d'ailleurs se voir confier à l'avenir (lire notre article du 23 septembre). Mais sa mise en œuvre est partagée entre l'État et les régions.