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Transports - LGV Sud-Ouest : le Tarn-et-Garonne refuse de payer "jusqu'à nouvel ordre"

Le conseil général du Tarn-et-Garonne, présidé par Jean-Michel Baylet (PRG), a décidé le 21 avril de ne pas participer au financement du projet de ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux. Jean-Michel Baylet s'est dit  "en colère et même très en colère". Selon lui, les garanties réclamées sur le tracé de la LGV quand celle-ci sera prolongée de Bordeaux à Toulouse et qu'elle passera donc par son département ne sont pas réunies. Différentes réunions cette semaine entre élus et associations d'une part, Réseau ferré de France d'autre part se sont mal passées. "Nous avons constaté que RFF revenait sur ses engagements et ne voulait pas en réalité investir dans les demandes que nous présentions pour améliorer le sort de nos populations et (pour) prendre en compte l'impact de cette ligne à grande vitesse sur nos territoires", a dit Jean-Michel Baylet.

"En conséquence, le conseil général de Tarn-et-Garonne, jusqu'à nouvel ordre, ne financera pas ce projet qui se fait au détriment des populations et des concitoyens. Nous avons décidé de recruter un Monsieur LGV qui s'occupera de défendre nos intérêts et nous mènerons si nécessaire le combat contre ce projet", a-t-il déclaré tout en affirmant l'importance économique de la LGV. Le conseil général du Tarn-et-Garonne est appelé à participer au financement de la future LGV Tours-Bordeaux à hauteur de 6,935 millions d'euros (pour un projet chiffré à 6,7 milliards en euros constants 2009).
La future LGV doit mettre Bordeaux à un peu plus de deux heures de Paris (soit un gain de 50 minutes), peut-être en 2017. Elle doit ensuite être prolongée de trois branches distinctes vers Toulouse, l'Espagne et de Poitiers vers Limoges. C'est à ce titre que les collectivités territoriales des cinq régions concernées sont appelées à contribuer financièrement à ce projet, dans le cadre d'un partenariat public-privé d'une ampleur exceptionnelle. Mais les collectivités négocient âprement leur participation, quand elles ne la refusent pas. En Midi-Pyrénées, seulement un peu plus de 80% des contributions escomptées des collectivités sont réunies à ce jour alors que le ministère de l'Ecologie doit décider sous peu de l'avenir du projet.