Mobilités actives : les Français marchent plus mais se heurtent toujours à des obstacles dans leur pratique quotidienne
Première des mobilités douces, la pratique de la marche gagne du terrain dans l’espace public, selon les résultats d’un sondage présentés ce 26 septembre lors des 3es Rencontres nationales de la marche en ville qui se sont tenues à Rennes. Mais si 58% des Français déclarent marcher davantage qu’il y a deux ans, des obstacles persistants demeurent pour que la marche soit accessible au plus grand nombre et de manière sécurisée.

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On a souvent tendance à l’oublier mais la marche reste de loin la première des mobilités actives, loin devant le vélo. Et selon les résultats d’un sondage* présentés ce 26 septembre à Rennes, lors des 3es Rencontres nationales de la marche, 58% des Français déclarent marcher davantage dans l’espace public qu’il y a deux ans. Leur motivation première est liée à la santé (34%). D’autres assurent marcher plus car ils ont déménagé ou changé de travail (12%), souhaitent moins recourir à la voiture pour des raisons écologiques (11%) ou simplement pour le plaisir (9%).
Freins persistants
Mais la marche en ville demeure semée d’embûches, pour la grande majorité des personnes interrogées, selon l’enquête réalisée à l’initiative du collectif Place aux Piétons, qui associe la Fédération française de randonnée, Rue de l’Avenir, 60 millions de piétons et le Réseau vélo et marche. 84% pointent des véhicules motorisés qui roulent trop vite, 83% estiment que les déplacements sont compliqués pour les personnes âgées ou à mobilité réduite, 73% soulignent les difficultés à déplacer les poussettes et 70% les problèmes pour franchir les carrefours et traverser les rues. 42% citent aussi la distance comme un obstacle et 40% jugent les trottoirs inadaptés.
Privilégier les aménagements urbains et de voirie
Parmi les priorités pour développer la marche, les personnes interrogées plébiscitent des aménagements urbains – créer des cheminements piétons pour relier les quartiers (94%), traiter les points noirs et les coupures urbaines tels que les carrefours et les traversées de voies qui obligent à faire de longs détours (92%) – et un élargissement des trottoirs (91%). 87% des répondants se disent favorables au développement des zones piétonnes, 86% à plus de verbalisation du stationnement sur le trottoir, 76% veulent davantage de rues scolaires (des rues fermées aux voitures aux heures d’entrée et de sortie d’école). Enfin, 70% sont pour la généralisation du 30 km/h en ville, 67% souhaitent la limitation des voitures individuelles lourdes, polluantes et encombrantes pour l’espace public et 60% voudraient que le feu vert piéton dure plus longtemps.
*Sondage représentatif mené par Média Filière pour la Fédération française de randonnée en mai 2025 auprès de 2.000 Français de plus de 18 ans (échantillon représentatif selon l’âge, le genre, la catégorie socio-professionnelle et la région).