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Sport - Normes sportives : la fédération de hockey sur glace patine

Des vestiaires de 120 m2 et une piste de glace supplémentaire dans chaque patinoire accueillant un club de haut niveau, telles étaient quelques-unes des prétentions de la Fédération française de hockey sur glace (FFHG), dont le nouveau règlement constituait le plat de résistance de la dernière réunion de la Commission d'examen des règlements fédéraux relatifs aux équipements sportifs (Cerfres), le 19 juin. Mais alors que la présentation de sa notice d'impact avait déjà été retardée à la fin 2011, c'est cette fois le projet de règlement tout entier qui a été ajourné à un an.
Quand elle a présenté une information préalable en octobre dernier, la FFHG semblait confiante. A l'époque, le nouveau règlement devait essentiellement porter sur les protections vitrées autour de la glace et sur la puissance de l'éclairage des patinoires. De plus, la FFGH souhaitait procéder à une présentation de l'impact financier au cas par cas pour les quelque 120 patinoires de l'Hexagone. Finalement, ce travail ambitieux n'a pu être réalisé. Pire, le projet de nouveau règlement a suscité une levée de bouclier, particulièrement du côté du Syndicat national des patinoires, qui tenait son congrès du 4 au 7 juin dernier.

"Idéales mais trop exigeantes"

Parmi les points de discorde figure la demande de la FFHG de disposer de vestiaires de taille variable selon les niveaux mais conséquente : de 80 à 120 m2. Une équipe de haut niveau présente en effet 25 joueurs plus un encadrement de 6 personnes dans une discipline où le matériel individuel prend énormément de place… et il arrive que tout ce beau monde ne puisse pas tenir dans des installations standards.
La FFHG demandait en outre que les futures constructions de patinoires où évolueraient les clubs de la ligue Magnus (la première division française) soient pourvues d'une seconde piste de glace. Selon elle, cela pourrait assurer des recettes supplémentaires aux collectivités mais aussi une plus grande mixité des publics (grand public, scolaires, clubs de patinage ou de hockey). Devant le président de la FFHG, la Cerfres a rappelé que si ces propositions pouvaient paraître idéales en termes d'organisation, elles paraissaient trop exigeantes au regard de la situation financière actuelle des collectivités locales. Le président de la FFHG a donc fait machine arrière. Il devrait annoncer lors de son assemblée générale ce 24 juin à Paris que le projet de nouveau règlement est remis en concertation durant une année. Outre le Syndicat national des patinoires, des représentants des collectivités locales (AMF, Andes et Andiiss) devraient être associés à cette concertation.

"Effet Cerfres"

Par ailleurs, la réunion de la Cerfres de ce 19 juin a été l'occasion pour la Fédération française de pétanque et jeu provençal de présenter une information préalable. Elle a indiqué qu'elle ne demanderait pas que les équipements existants soient mis en conformité avec son nouveau règlement, lequel porte notamment sur une augmentation de la hauteur des salles de 4,5 mètres à 7 mètres, ceci pour se mettre en cohérence avec la plupart des autres sports utilisant les mêmes équipements. Seuls les équipements nouveaux seront donc impactés par le nouveau règlement alors que les équipements existants conserveront leur classement actuel. On peut parler ici d'un "effet Cerfres". Depuis l'origine de cette institution, on observe ainsi qu'un certain nombre de fédérations refusent d'imposer une mise aux normes des installations en raison des fortes réticences régulièrement exprimées par les participants à la commission, où siègent notamment cinq représentants des collectivités locales.
Enfin, après avoir à son tour présenté une information préalable ce 19 juin, la Fédération française de squash présentera son nouveau règlement lors de la prochaine réunion de la Cerfres, vraisemblablement le 4 décembre 2012.