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Nouvelle-Aquitaine : 1,5 milliard d'euros pour pérenniser 21 "petites lignes" ferroviaires

Une convention visant à régénérer et pérenniser 1.856 km de "petites lignes" ferroviaires en Nouvelle-Aquitaine, plus grande région de France en superficie, a été signée ce 22 avril à Bordeaux entre la région et l'État, pour un investissement portant sur plus de 1,5 milliard d'euros sur dix ans.

Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, et le président de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, ont signé ce 22 avril à Bordeaux un protocole d'accord, portant sur la régénération et la pérennisation de 21 lignes du réseau régional (lignes de "desserte fine du territoire") totalisant 1.856 km pour un montant de plus d'1,5 milliard d'euros sur dix ans. 
Ces 21 lignes sont Nantes-Bordeaux (section Bordeaux-Saint-Mariens-La Rochelle-Limite de région), Bordeaux-Périgueux-Limoges (section Coutras-Périgueux-Bussière-Galant), Poitiers-Limoges, Périgueux-Brive, Lamothe-Arcachon, Angoulême-Limoges, Niort-Saintes, Brive-Ussel, Saint-Sulpice-Guéret-Lavaufranche-(Montluçon), Niversac-Agen, Angoulême-Royan (sections Angoulême-Beillant et Saintes-Royan),  Brive-Turenne, Limoges-Meymac-Ussel, Bayonne-Saint-Jean-Pied-de-Port, Libourne-Bergerac-Sarlat, Bordeaux-Le Verdon, Morcenx-Mont-de-Marsan, Pau-Bedous, Thouars-Bressuire-Limite de région (intégrée dans la ligne Saumur-La-Roche-sur-Yon), Nexon-Brive et Busseau-Felletin.

Fixer les participations de chaque acteur

Ce protocole fait suite à ceux conclus depuis février 2020 avec les régions Grand Est, Centre-Val de Loire, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Bourgogne-Franche-Comté. Leur principe est de pérenniser et dynamiser des lignes nécessitant des travaux sur les dix ans à venir, et de fixer les participations financières de chaque acteur, des prises en charge variant de 100% par SNCF-réseau pour les lignes d'intérêt national à 100% par les régions pour les lignes d'intérêt local ou régional.
Nombre de "petites lignes", subventionnées, "ne sont pas rentables en tant que telles, mais sont des lignes de service public", a déclaré Jean-Baptiste Djebbari lors d'un point presse ce 22 avril, soulignant le besoin de "régénérer l'infrastructure et d'avoir à nouveau des rails, une plate-forme, une signalisation ferroviaire au niveau". "Pour mémoire en France, le réseau a environ 30 ans d'âge, c'est 17 ans en Allemagne. Et vous avez des petites lignes qui ont plus de 80 ans", a ajouté le ministre. 
"Il y a un travail de régénération énorme à faire", dans "moins de dix ans", a pour sa part estimé Alain Rousset, regrettant que "les lignes ferroviaires ont été depuis plusieurs dizaines d'années les laissées-pour-compte. L'État, quelles que soient les majorités, s'est un peu défaussé sur la SNCF qu'on a beaucoup critiquée", a-t-il ajouté. 
Jean-Baptiste Djebbari a aussi rappelé l'objectif, en parallèle, d'une "nouvelle génération de TER qu'on veut moderniser vers des TER plus légers" transportant plus de personnes, et des tests de "nouveaux modes énergétiques", avec le train à hydrogène, "peut-être demain des navettes autonomes sur certains tronçons".