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Transports urbains - Où en sont les TCSP des grandes agglomérations ?

Le Certu (Centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques) a publié le 25 février un panorama des transports collectifs dans les agglomérations de plus de 250.000 habitants. Un panorama destiné à sonder le poids des transports collectifs en site propre (TCSP), autrement dit les métros, tramways et bus à haut niveau de service.
Sur les 22 agglomérations de cette taille, recensées hors Ile-de-France, cinq sont dotées d'un métro, la moitié d'un tramway. A l'époque où les données ont été collectées (2008), quelques-unes développaient leurs réseaux de bus à haut niveau de service (BHNS), dont on sait qu'ils sont depuis en vogue. Différents d'une ville à l'autre - étendu à Toulouse, petit à Nancy -, les périmètres de leurs transports urbains (PTU) ont, de fait, des densités fort variables. Constat du Certu : là où cette densité est faible au regard de la taille du territoire, les difficultés de desserte sont plus nombreuses. Bien entendu, la fréquence influe sur ce constat : bonne sur les tramways de Grenoble, Nantes, Strasbourg, Nice et Marseille, elle l'est par exemple moins à Lyon ou Lille, où les métros sont plus en revanche réguliers.
Mais c'est surtout entre métros et bus que les écarts sont plus importants. Quant aux tramways, ils ont "presque tous un taux d'utilisation compris entre 11 et 15 voyageurs par km offert". "Lille, Valenciennes et Orléans ont des taux d'utilisation sensiblement plus faibles, mais ce sont des villes étendues et les voyages sur ces réseaux sont sans doute plus longs", note l'étude. Souvent, la fréquentation est au rendez-vous : à Lyon, on constate qu'au moins deux fois plus de voyages sont réalisés en TSCP qu'en réseau classique ; et à Toulouse, le métro a plus que doublé sa fréquentation. En captant une part croissante des usagers, ces réseaux parviennent à consolider leur clientèle. Mais aussi leurs comptes : la plupart des agglomérations passées en revue ont ainsi relevé le versement transport (VT). Selon le Certu, le VT a un bon rendement à Toulouse et Orléans, où il est supérieur aux charges d'exploitation du réseau. Il l'est moins en revanche à Valenciennes et Saint-Etienne, qui sont potentiellement lésées par leur étroite proximité avec Lille et Lyon.