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Plan Alzheimer : neuf nouveaux projets de Maia sélectionnés

Après une première sélection de huit projets le 21 novembre dernier à l'occasion de la réunion du comité de suivi du plan Alzheimer 2008-2012 (voir notre article ci-contre), Xavier Bertrand et Roselyne Bachelot ont arrêté, le 15 janvier, une nouvelle liste de neuf projets expérimentaux de "maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades Alzheimer" (Maia). Avec cette nouvelle sélection, c'est l'ensemble du dispositif d'expérimentation qui est désormais en place.
Parmi les neuf projet retenus, quatre sont portés par les départements du Cher, de l'Isère, de la Haute-Loire et de la Meurthe-et-Moselle. Deux autres sont portés respectivement par le Clic (centre local d'information et de coordination) de la communauté urbaine de Bordeaux et par celui de l'agglomération de Clermont-Ferrand. Les trois autres projets sont pilotés par l'association Institut de la maladie d'Alzheimer de Marseille, le réseau de santé Alzheimer du canton de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) et par la société Mondial Assistance sur le département du Val-d'Oise (95), en lien avec le projet porté par le réseau gérontologique de Survilliers.
La mise en place des Maia - qui doit être étendue à l'ensemble du territoire avant la fin de 2012 - est l'une des mesures phares du plan Alzheimer 2008-2019, dévoilé par le chef de l'Etat le 1er février 2008. Les dix-sept projets expérimentaux sélectionnés vont permettre d'affiner les missions et les modalités de fonctionnement des Maia. Ils bénéficieront d'une enveloppe de financement de l'Etat de 4,6 millions d'euros, généralement complétée par les collectivités territoriales engagées dans la démarche. La phase expérimentale doit durer deux ans. A l'issue de cette période, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) - qui coordonne l'expérimentation et en assure le suivi - procédera à une évaluation. Celle-ci permettra d'arrêter le format définitif des Maia, qui bénéficieront alors d'un label national.
Conçues sur le même principe que les maisons départementales de personnes handicapées (MDPH), les Maia constitueront les "portes d'entrée unique" dans le dispositif de prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et de troubles apparentés. Après orientation vers une Maia, la personne malade et sa famille se verront désigner un coordonnateur, dont le profil commence à se préciser (voir notre article ci-contre). Celui-ci sera chargé, en liaison avec le médecin traitant, de la mise en oeuvre des premières recommandations formulées lors de la consultation mémoire. Il sera également chargé de l'évaluation multidisciplinaire et, le cas échéant, d'organiser le passage de l'équipe médico-sociale du département en vue d'évaluer la demande d'allocation personnalisée d'autonomie (APA). Au-delà de l'organisation de cette première prise en charge, le coordonnateur de la Maia restera le référent de la personne âgée et de sa famille et assurera le lien entre les différents intervenants.

 

Jean-Noël Escudié / PCA

 

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