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Projets d’éoliennes flottantes en Méditerranée : le débat public s’amorce

Saisie par la ministre de la Transition écologique, la Commission nationale du débat public (CNDP) organise, jusqu’au 31 octobre prochain, un débat public sur les futurs projets d’éoliennes flottantes en Méditerranée (EOS), entre Perpignan et Marseille, dans le cadre que s’est fixé la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). En tant que maître d’ouvrage du raccordement, RTE (Réseau de transport d’électricité) y est naturellement associé, tout comme chacune des régions concernées par le projet, Occitanie et Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le débat sera d’ailleurs rythmé par de nombreuses réunions mobiles sur le terrain dans plusieurs villes du littoral pendant tout l’été. 
Depuis la loi Essoc, la phase de débat public intervient à un stade très précoce du projet, c’est-à-dire bien en amont des appels d’offres, et ce notamment en vue de définir la localisation précise des parcs. Une procédure similaire avait d’ailleurs été suivie l’an passé pour le développement des futurs parcs au sud de la Bretagne, dans une zone située au large des îles de Groix et de Belle-Île-en-Mer (lire notre article du 21 juillet 2020). 
L’enjeu principal pour l’Etat est donc de faire émerger au moins trois zones préférentielles dans le golfe du Lion - dont une en Occitanie et une en Paca - susceptibles d’accueillir jusqu’à quatre parcs d’éoliennes flottantes et leur raccordement mutualisé. Les deux premiers, d’une puissance de 250 MW, ont vocation à être attribués en 2022. Et leur extension éventuelle, chacune de 500 MW, le sera à partir de 2024. Avec près de 50 éoliennes par parc, à terme, le projet générerait 1,5 GW d’électricité. Le débat de fond ne se résume pas à leur localisation puisqu’il aborde la question des impacts significatifs sur l’environnement et l’aménagement du territoire. A cette fin, différents documents d'information sont disponibles en ligne pour visualiser les impacts paysagers du projet. Des outils cartographiques et des études spécifiques permettent également de prendre connaissance des données récentes sur la pêche et l’écosystème. La localisation d’éoliennes flottantes - contrairement à l’éolien posé - peut se faire dans des zones profondes, éloignées des côtes, permettant ainsi de "minimiser l’impact paysager", remarque-t-on au ministère, alors que les oppositions commencent déjà à poindre.  

 

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