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Rénovation énergétique : François de Rugy veut apporter sa pierre à l'édifice

À l’occasion d’un déplacement ce 10 septembre dans une copropriété fraîchement rénovée à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le nouveau ministre de la Transition écologique a défendu sa vision d’une écologie réaliste et permettant de réaliser des économies. Des propos rassurants mais des questions restent en suspens à l’approche du débat budgétaire.

Le crédit d'impôt pour la transition énergétique (Cite) en place depuis 2014 et reconduit en 2018 deviendra-t-il une prime à l’horizon 2019 ? Et l’éco-PTZ sera-t-il "stabilisé et simplifié" comme le réclament depuis un an des rapports d’experts (voir notre article dans l’édition du 17 octobre 2017) ? Le 10 septembre, lors d’un point presse à la suite d’un déplacement à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) dans une copropriété (Rosny 200, 366 logements, 4 millions d'euros de budget global) qui vient d'achever d'importants travaux de rénovation non sans difficultés et après dix ans d'efforts, le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, n’a pu que botter en touche face à ces questions certes complexes mais qui préoccupent les professionnels de la rénovation énergétique des bâtiments.

Dans l'attente du PLF 2019

Il renvoie la transformation du Cite au débat sur le projet de loi de finances (PLF) pour 2019 prochainement présenté en conseil des ministres : "Pour accélérer la rénovation énergétique des logements privés, il faut faire évoluer ces dispositifs de soutien. Mais sur l’évolution du Cite, restons réaliste. Veillons à ne pas rajouter des complexités administratives dans les modalités d’obtention. Avant de devenir une prime, il y aura certainement une phase de transition."
Le successeur de Nicolas Hulot souhaite voir porter lors des débats une relance de l’efficacité de l’éco-PTZ mais à ce stade, rien n’est sûr. Partisan d’une écologie permettant à chacun de réaliser des économies, il privilégie des mesures "réalistes" et un meilleur accompagnement des ménages dans l’incitation aux travaux. Autre urgence, réduire l’éparpillement des aides à la rénovation : "C’est parfois ubuesque, j’ai été frappé par l’exemple d’une simple rénovation de pavillon ayant mobilisé neuf opérateurs différents !", a défendu à ses côtés Julien Denormandie, secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires.

Campagne Faire

Sur cet axe "extrêmement important pour le gouvernement de la rénovation énergétique", les deux ministères se disent donc mobilisés et ont lancé ce même jour une campagne nationale de mobilisation avec l’Ademe. Baptisée Faire (pour "Faciliter, accompagner et informer pour les rénovation énergétique"), elle se déploie sur trois ans, cible dans un premier temps le grand public, puis les professionnels et collectivités, et portera pour finir sur l’apport des énergies renouvelables dans le bâtiment. Elle met en avant les économies et le gain de confort générés par des travaux de rénovation du bâti.

 

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