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Transports - Trains d'équilibre du territoire : les régions craignent l'abandon de nombreuses dessertes

L'approche "exclusivement comptable et financière" du gouvernement sur l'avenir des trains d'équilibre du territoire (TET) ou trains Intercités "se traduira par l'abandon de nombreuses dessertes de villes françaises", a estimé le 13 juillet l'Association des régions de France (ARF) dans un communiqué. La présentation, le 7 juillet, de la feuille de route gouvernementale pour l'avenir de ces trains, dont le nombre de voyageurs a baissé de près de 20% depuis 2011, n'a manifestement pas convaincu les élus régionaux. Ce texte "préjuge d'importantes baisses de l'offre Intercités sur l'ensemble du territoire", affirme l'ARF, qui demande "que le Parlement se saisisse de ce débat". L'association regrette notamment que le budget alloué "au renouvellement des lignes TET jugées structurantes" s'élève à 1,5 milliard d'euros, alors que la Commission sur l'avenir des TET avait évalué "entre 3,5 et 4 milliards d'euros l'effort d'investissement pour assurer l'offre actuelle". L'ARF salue toutefois l'"effort de renouvellement du parc des trains Intercités, qui permettra de compléter la première tranche des 34 rames Regiolis déjà commandées". Mais les régions regrettent que la feuille de route "passe totalement sous silence la solution consistant à s'appuyer sur les contrats-cadres existant pour les trains régionaux" qui offrent selon elles "des trains adaptés aux exigences des services Intercités, avec des aménagements intérieurs totalement repensés pour des voyages de long parcours". Elles entendent donc réitérer leur proposition de mutualisation de l'acquisition des TET avec les contrats-cadres existants, ce qui permettrait selon elles de réaliser d'"importantes économies en matière de coûts de développement et de coûts de maintenance" et de répondre "à l'urgence de l'état de vétusté avancé des trains TET actuels".