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Transports / Sécurité - Transports en Ile-de-France : Valérie Pécresse plaide pour un poste de commandement sécurité unique

Lors d'une visite lundi 7 mars au siège de la RATP, à Paris, la nouvelle présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR), a plaidé pour "un poste de commandement unique en matière de sécurité, dans lequel on pourrait faire se rejoindre les forces de sécurité de la RATP, les forces de la police nationale des transports, et tous les autres acteurs, comme la SNCF, le réseau des bus Optile et demain les opérateurs du Grand Paris". Face à la fraude, à la délinquance et au risque terroriste, "on a vraiment le souhait qu'au sein de la police nationale, il y ait une direction spécifique de la police régionale des transports, qui puisse se déployer sur tous les réseaux et qui soit sous le commandement du préfet de police de Paris", a-t-elle expliqué.
Pour Valérie Pécresse, qui préside le syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), l'objectif est d'"être plus efficace, plus rapide" et d'"agir en tout point du réseau". "Il n'est pas normal aujourd'hui qu'il puisse y avoir des rames protégées et des rames non protégées", a-t-elle insisté, dénonçant "des inégalités de traitement". Selon elle, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, est "moyennement intéressé" par son idée, mais le préfet de police a l'air "tout à fait favorable", tout comme le réseau de bus Optile. "Il faut aussi convaincre la SNCF", a-t-elle reconnu, tout en assurant : "Ce n'est pas une OPA de la RATP sur les autres opérateurs, c'est simplement qu'il y a ici l'espace, la centralité, et la police nationale est déjà là."
Alors que la Cour des comptes a dénoncé dans son dernier rapport "l'échec collectif" de la RATP et de la SNCF dans la lutte contre la fraude dans les transports urbains en Ile-de-France, la présidente de la région a fait de ce thème une priorité de son mandat. Elle a rappelé le 5 mars que dans le cadre du plan sécurité dans les transports, voté par la région en janvier dernier, le déploiement de la vidéoprotection allait être "accéléré", et que la RATP et la SNCF avaient pris "l'engagement" d'augmenter de 350 personnes les effectifs de sécurité sur le réseau. Pour le poste de commandement unique, le financement est estimé "à hauteur de 20 millions d'euros", à partager entre l'Etat, les opérateurs et le syndicat des transports d'IDF, "mais la région est prête à payer sa part", a assuré Valérie Pécresse.