Alimentation en eau potable : financement d’un aqueduc en Ille-et-Vilaine

Montage du projet

• Prêt Transformation Ecologique pour accompagner la transformation écologique et énergétique des territoires sur 40 ans  : 20 millions d’euros

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Face aux besoins croissants en eau du territoire, les collectivités ont débuté la construction de l'Aqueduc Vilaine Atlantique, une canalisation de transport d'eau potable sur les départements du Morbihan, de Loire-Atlantique et d'Ille-et-Vilaine. La Banque des Territoires a participé au financement de la 3ème tranche du projet.

Alimentation en eau potable : un réseau d'eau sous tension

En France, le réseau d'eau connaît actuellement une tension inédite. Les sécheresses, l'artificialisation des sols ou encore la croissance des besoins en eau et la pollution des nappes phréatiques rendent l’accès à la ressource de plus en plus précaire. Ces difficultés rencontrées au niveau national sont également observées à l'échelle locale et notamment au sein du département d'Ille-et-Vilaine. 

En raison notamment de la croissance démographique et économique, les besoins d’alimentation en eau potable de l’Ille-et-Vilaine ne cessent de progresser. Un défi se pose pour y répondre, et ce, bien que la performance des réseaux soit élevée et que les consommations individuelles soient inférieures à la moyenne nationale. Affichant un niveau de pluviométrie moins important que les autres départements de la région, l'Ille-et-Vilaine souffre d'un équilibre fragile entre ses ressources et ses besoins en eau potable.

La construction d’un aqueduc pour répondre au besoin d’alimentation en eau potable 

Pour faire face à ce défi, les collectivités ont débuté la construction de l'Aqueduc Vilaine Atlantique : une canalisation de transport d'eau potable de 90 kilomètres, reliant les deux plus importantes usines de potabilisation de Bretagne (situées à Arzal et à Rennes). 

Porté par le Syndicat Mixte de Gestion de l'eau 35 (SMG Eau 35) et Eaux et Vilaine, le projet affiche plusieurs ambitions notables :

• Optimiser l'usage des ressources existantes afin d'éviter la création d'un nouveau barrage ;
• Garantir le respect des débits minimaux des cours d'eau ;
• Maîtriser les investissements nécessaires, notamment en évitant d'avoir à agrandir la station de traitement située au barrage d'Arzal.

Plus concrètement, la construction de l’Aqueduc Vilaine Atlantique offrira deux bénéfices tangibles, permettant de sécuriser les ressources en eau pour les décennies à venir : 

• Mutualiser les ressources des 3 départements : le projet est porté par les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan. Offrant un double sens de circulation de l'eau, il sécurisera les besoins des 3 départements grâce à un échange mutuel de la ressource eau  ; 
• Augmenter le volume d'eau : à terme, l'aqueduc permettra d'augmenter le volume d'eau potable de 7 millions de m3 par an, ce qui représente 15 % des besoins en eau des habitants du département.

Construction de l’aqueduc : un Prêt Transformation Ecologique de 20 millions d’euros

À l’heure actuelle, les 2 premières phases de travaux ont permis la réalisation de 40 kilomètres de canalisations pour le raccordement à l’eau potable. La 3ème phase, débutée en juin 2022, vise à terminer l'interconnexion entre l'usine de Férel et l'usine de Rennes via :

• La pose de 59 kilomètres de canalisations entre Bains-sur-Oust et Rennes ;
• La construction de réservoirs de stockage à Sixt-sur-Aff et Goven ;
• L'aménagement de 2 stations de pompage à Sixt-sur-Aff et Rennes.

Engagée en faveur de la transition écologique, la Banque des Territoires accentue son offre à destination des collectivités, notamment dans le secteur de l'eau. À ce titre, elle a accordé un prêt de 20 millions d'euros sur 40 ans à la SMG Eau 35 pour financer la 3ème tranche de travaux pour la construction de l'aqueduc. Un projet dont le coût total est de 45,7 millions d'euros.

Signé le 16 septembre 2022 à Rennes, le Prêt Transformation Ecologique est une offre destinée à soutenir les investissements dans les projets d’infrastructures d’eau potable, d’assainissement, de traitement des eaux pluviales et de GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations). Il prend la forme d'un prêt au taux du livret A + 0,6 ou à taux fixe, accordé pour une période maximale de 60 ans.