Antoine Saintoyant : "Nous sommes là pour accompagner tous les territoires, notamment les plus fragiles"

Qu'il s'agisse des territoires Action coeur de ville et Petites Villes de demain, des quartiers prioritaires politique de la ville, de l'outre-mer ou des territoires de montagne et du littoral... la Banque des Territoires, qui vient d'établir sa "feuille de route", compte bien poursuivre son action aux côtés des collectivités locales, tant en matière de cohésion sociale et territoriale que de transition écologique. Elle entend en outre être plus présente que dans le passé sur les enjeux de souveraineté - souveraineté énergétique, numérique et industrielle -, ainsi que sur la santé et le grand âge. Et élargir son approche des problématiques liées au logement. Antoine Saintoyant, directeur de la Banque des Territoires et directeur général adjoint du Groupe Caisse des Dépôts, revient pour Localtis sur ces chantiers et axes prioritaires.

Localtis – Vous avez tout récemment présenté le rapport sur le commerce de proximité, dont vous étiez l'un des trois auteurs, et le gouvernement a déjà annoncé qu'il mettrait en œuvre une bonne partie des mesures proposées. Avec quel rôle pour la Banque des Territoires ?

Antoine Saintoyant – Ce sont les mesures de dimension "locale" sur lesquelles nous sommes le plus impliqués. Il y a celle sur les managers de commerce, que nous allons cofinancer, à raison de 20 millions d'euros sur trois ans. Nous prévoyons par ailleurs 100 millions d’euros pour les foncières de redynamisation commerciale. La mission a en effet porté un jugement très positif sur ces deux dispositifs.

Parmi les autres mesures sur lesquelles nous allons intervenir, il y a le soutien aux bailleurs sociaux dans l’amélioration de la gestion des pieds d’immeuble. Sur ce sujet, nous travaillons beaucoup avec l’Union sociale pour l'habitat, avec Action Logement… L'idée étant notamment de moduler les loyers pour permettre aux commerces de revenir, ou de mettre ces locaux à disposition des municipalités pour faire venir des associations de l’économie sociale et solidaire.

Les bailleurs sociaux, notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), se montrent-ils réceptifs ?

L'USH est très allante. Sur le terrain, on voit toutefois malheureusement trop souvent des pieds d’immeuble, détenus par des bailleurs sociaux, qui restent fermés. La gestion de locaux commerciaux n’est en effet pas la mission première des bailleurs. Leur priorité, c’est le logement résidentiel, ce n’est pas l’animation commerciale et la gestion de baux commerciaux. Raison pour laquelle nous proposons une mutualisation plus fréquente de la gestion des pieds d’immeuble, à des échelles métropolitaines, départementales … Cela existe à Paris, avec Paris Commerces qui est le gestionnaire de tous les pieds d’immeuble de la RIVP et de Paris Habitat et qui a une vraie compétence, ce qui permet une rotation plus rapide. Certes, à Paris, les choses sont plus faciles que dans d’autres villes, mais nous estimons qu'elles sont possibles dans toute ville et que l'on gagnerait à intervenir le plus rapidement possible lorsqu'un local ferme. Quelle est sa meilleure destination ? Est-ce que cela doit nécessairement rester du commerce, ou bien devenir un espace de service, par exemple de santé ? Car le risque, c’est la diffusion, la contagion – un local qui ferme, puis ses voisins, puis toute la rue… Quand on a toute une rue qui est fermée, là c'est très difficile de la redynamiser.

Il y a les programmes Action cœur de ville (ACV) et Petites Villes de demain (PVD)… L'enjeu du commerce en QPV va-t-il lui aussi faire l'objet d'une action particulière comparable ?

Globalement, notre recommandation est que le sujet "commerce" soit au cœur d’un programme ACV de troisième génération. Et dans beaucoup de villes ACV, on a aussi des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Le problème, c’est que souvent, les QPV ne sont pas bien traités dans la stratégie commerciale de ces villes, qui se concentrent sur leur centre-ville. Dans ce cas, il s'agit donc d’inciter les municipalités à inclure les QPV dans leur stratégie commerciale. Y compris en cofinançant des managers de commerce dont le périmètre d’activité serait le centre-ville mais aussi les QPV.

L'autre cas de figure : les QPV situés dans la banlieue des métropoles. Là, notre action intervient beaucoup avec l'Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru). La mission recommande la mise en place d’une foncière dédiée Anru/Banque des Territoires. Cela pourrait se faire début 2026. Cet outil serait très puissant. Dans ces QPV, la redynamisation commerciale implique souvent une action de restructuration urbaine. Un cas de figure : une galerie commerciale historique mal placée, pas accessible, en cœur de quartier, alors même que l'on sait qu’il vaut mieux placer les commerces en bordure de QPV pour qu’ils ne soient pas uniquement accessibles aux habitants du quartier, pour en faire un élément de fluidification de la frontière avec les quartiers environnants. C'est par exemple ce qui vient d'être fait à Val-de-Reuil dans l'Eure, avec un nouveau centre commercial situé juste à la lisière du QPV, sachant que l'ancienne galerie commerciale était difficile d'accès.

Qu'il s'agisse de villes moyennes, de petites villes ou de quartiers politique de la ville, cela illustre concrètement ce que peut être notre action en faveur de la cohésion territoriale.

Cela nous amène aux orientations de la "feuille de route" que vous avez présentée aux équipes de la Banque des Territoires début septembre. Comment s'articule cette feuille de route ?

Elle est organisée autour de trois grandes orientations : s’inscrire dans la continuité de la raison d’être et des valeurs de la Banque des Territoires ; accélérer sur certaines problématiques majeures ; renforcer la coopération à tous les niveaux au sein de la Banque des Territoires et avec les autres entités de l’établissement public ainsi qu'avec l'ensemble des filiales du Groupe Caisse des Dépôts.

Qu'implique cette "continuité" ?

Il y a selon moi trois éléments de continuité à réaffirmer. Tout d'abord le fait que la Banque des Territoires est là pour accompagner tous les territoires, et notamment les territoires les plus fragiles – ceux qui sont confrontés à des problèmes sociaux, à une forme de déclin économique, à des problèmes d’adaptation au changement climatique… Il y a donc les villes ACV et Petites Villes de demain (PVD), les quartiers prioritaires politique de la ville, mais aussi l'outre-mer et les territoires de montagne frappés par le changement climatique.

Le deuxième élément de continuité, c’est notre valeur de proximité. C'est la force de notre réseau en région : je souhaite le renforcer afin qu’il soit encore mieux doté au service des collectivités, au plus proche d'elles. Cela s’est notamment traduit par l’ouverture d’antennes comme à La Rochelle mais cela passe aussi par le renforcement des équipes de nos 37 implantations qui couvrent l’ensemble du territoire métropolitain et ultra-marin. 

Le troisième élément, c'est la réaffirmation de nos deux grandes priorités établies dans le cadre du plan stratégique 2024-2028 : la cohésion sociale et territoriale, et la transition énergétique et écologique. Sur la transition écologique et énergétique, nous avons un niveau d’ambition élevé, et même renforcé avec cette année une production très importante sur la rénovation thermique – notamment celle des bâtiments scolaires avec le programme de EduRénov’ –, la biodiversité, et tout ce qui a trait à la gestion de l’eau avec le programme Aquagir qui est très dynamique. Il y a aussi l'adaptation au changement climatique, qui se décompose en quatre volets : le volet littoral, le volet métropole – comment gérer l’augmentation des pics de chaleur en ville et avoir des îlots de fraîcheur –, le volet outre-mer – catastrophes naturelles en outre-mer, résilience des infrastructures… –, et la montagne avec notre nouveau programme lancé en octobre.

Concernant le littoral, votre action est-elle liée au recul du trait de côte ?

Oui tout à fait. Comment est-ce qu’on accompagne les collectivités dans la gestion du recul du trait de côte ? On finance des études en ingénierie et, pour les territoires les plus concernés, on finance aussi du renforcement d’ouvrages de protection, ainsi que l’acquisition de foncier. À Lacanau (33) par exemple, nous avons financé une grande opération de décalage de 200 mètres de la ville. Nos prêts à long terme, de type Gaïa, permettent aux collectivités d’acquérir le foncier malgré des discussions généralement assez compliquées avec l’État – les collectivités souhaiteraient une solidarité nationale plus forte – et avec les habitants.

Quant à l'"accélération" que vous évoquiez, quelles sont les thématiques concernées ?

La première, c’est la souveraineté. Cela fait partie des trois priorités stratégiques du Groupe Caisse des Dépôts, aux côtés de la cohésion sociale et territoriale et de la transition écologique. La Banque des Territoires n'avait toutefois jusqu'ici pas poussé la problématique de la souveraineté au même niveau que les deux autres. Or on voit qu'elle s'est aujourd'hui beaucoup renforcée, au moins sur trois aspects.

Tout d'abord la souveraineté énergétique, sachant que la Banque des Territoires sera le principal financeur des nouveaux EPR : nous allons financer, sur autorisation du ministre de l’Economie, une grosse partie du programme nucléaire sur Fonds d’épargne. C'est vraiment une évolution majeure pour le Fonds d’épargne. Il y a aussi l’électrification avec le réseau de RTE : nous allons financer la modernisation du réseau pour permettre notamment les raccordements des éoliennes offshore, les raccordements des nouvelles unités de production électrique.

L'autre gros sujet, c'est la souveraineté numérique. Comme nous l'avons fait sur la fibre, la Banque des Territoires se positionne pour pouvoir investir de manière forte sur les grands datacenters, nécessaires pour que la France soit en capacité de traiter les données sur son territoire et avoir des capacités d’intelligence artificielle suffisantes. En sachant d'ailleurs que nous venons de conclure un mémorandum of understanding avec Mistral… lequel doit nécessairement avoir des capacités de calcul et de traitement en France. Et nous n'oublions pas non plus les datacenters de proximité, à destination des hôpitaux, des collectivités locales…

Il y a, enfin, la souveraineté industrielle, très liée à la politique de cohésion des territoires, dans le sens où la redynamisation industrielle est un facteur de rééquilibrage en faveur des territoires non-métropolitains. Nous avons par exemple été présents sur les gigafactories de batteries pour véhicules électriques, et nous pouvons l'être dans beaucoup d’autres domaines.

Vous intervenez surtout sur le foncier n'est-ce pas ?

Nous finançons généralement le foncier et l’immobilier industriel. On ne rentre pas directement au capital des entreprises, ça c’est le rôle de Bpifrance. Et nous avons mis en place France Foncier +, la plateforme d’identification et de caractérisation des sites disponibles sur le territoire pour des usages industriels ou logistiques.

Est-ce que cet outil est désormais connu et utilisé ? 

Il a déjà accompagné plus de cent implantations. Et nous avons été missionnés par deux ministres pour créer un GIP qui permettrait d’y associer les régions du fait de leurs compétences en matière de développement économique, les fédérations d’entreprises, et les grands acteurs de la donnée, du type IGN, pour qu’on en fasse vraiment le site de référence en matière de foncier et de disponibilités de friches. Sachant qu'il existe d’autres sites sur les friches, l'idée est de tout rassembler sur un même site. L'objectif : qu'il soit disponible dès 2026.

Ce volet industriel inclut aussi la défense… ce qui a pu susciter des interrogations…

La contribution de la Banque des Territoires au financement de la défense reste modeste, dans le sens où nous ne modifions pas nos modalités d'interventions, qui sont donc le foncier, l’immobilier, les infrastructures. Nous ne sommes pas là pour entrer au capital d’entreprises de défense, financer des matériels de défense... Et puis n'oublions pas que la défense, ce sont aussi les forces armées, qui ont des besoins en matière de remise en état de leurs infrastructures, et de logement. C’est cela que nous pouvons financer.

S'agissant des grandes sociétés comme Safran ou Thalès, qui sont souvent mixtes – une part en défense, une part en civil –, elles peuvent avoir des besoins là aussi d'achat de terrains, de localisation de leur centre de recherche et centre d’exploitation. Cela aussi, on peut le financer. Même chose d'ailleurs pour leurs sous-traitants, des PME que l'on peut accompagner dans les territoires.

Au-delà de cette idée de souveraineté, quel autre champ d'accélération ?

Le deuxième chantier, c’est la santé et le grand âge. Le Groupe a fait des annonces là-dessus, avec la mobilisation de 25 milliards d’euros sur cinq ans. Et maintenant, au sein de la Banque des Territoires, mon objectif est de travailler, d'une part sur l’augmentation de l’offre de soins partout dans les territoires ; d'autre part, sur l’hébergement des personnes âgées dépendantes. Nous allons présenter ce programme Santé Grand âge lors du Salon des maires.

Sur l'offre de soins, quel peut être le rôle de la Banque des Territoires ?

Que ce soit les hôpitaux ou les collectivités dans leur volonté de déployer des maisons de santé pluridisciplinaires, les acteurs ont d'importants besoins de financement. Car beaucoup d’acteurs privés qui finançaient traditionnellement les centres hospitaliers sont en train de se retirer.

Ici aussi, il s'agit donc de foncier et de murs ?

Ce sont effectivement plutôt les murs. Mais c'est aussi plus que cela. C'est du financement des hôpitaux dès lors qu’ils ont des projets de développement. A Caen par exemple, l'ARS a décidé de déplacer le CHU pour avoir de nouveaux locaux beaucoup plus adaptés. Nous avons prévu de financer à hauteur de plus de 100 millions d’euros la construction de ce nouveau CHU. Des crédits vont être apportés par l’État mais l’essentiel de la dette va être apporté par la Banque des Territoires. Même chose pour le CHU de Nantes ou de Reims. Nous allons donc nous exposer davantage, de manière volontariste, sur ce financement des centres hospitaliers.

S'agissant des maisons de santé, à plus petite échelle, il y a là aussi des besoins de financement pour acquérir ou redimensionner un local, faire en sorte qu’il soit en état d’accueillir davantage de personnels de santé. Là-dessus, les collectivités apprécient d’avoir la Banque des Territoires à leurs côtés, en investissement ou en prêt. Certes, cela ne résout pas tout, le grand sujet restant le personnel médical qui exercera dans ces lieux, mais nous aidons à disposer des locaux qui les accueilleront.

La future labellisation France Santé évoquée par le Premier ministre et devant figurer dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale doit elle aussi apporter une aide à l'amélioration des locaux…

Oui, et nous sommes à la disposition du gouvernement, pour accompagner le développement de ces maisons France Santé, un peu comme nous l’avons fait pour France Services. 

Et sur le grand âge ?

Là, on est dans une situation d’urgence. La France va être confrontée à un choc démographique, puisqu’on arrive au moment où les personnes nées à partir de 1946 atteignent l’âge où peut débuter la situation de dépendance. Statistiquement, c’est imparable. C’est d'ailleurs ce qui nous a conduit, au niveau du Groupe, à entrer au capital d'Emeis : on ne pouvait pas se permettre la faillite de l'un des plus gros groupes d'Ehpad en France. Mais ce n'est que l'un des aspects. De manière plus globale, il s'agit de multiplier les places d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes. Nous sommes déjà le premier financeur en prêts des Ehpad publics et associatifs. Il y a par ailleurs l'enjeu de l’adaptation du domicile, avec notamment le financement de l'adaptation des logements sociaux au grand âge. Et nous menons un important travail avec la Banque Postale pour tout ce qui est prévention et suivi à domicile.

Vous avez également fait du logement un axe d'accélération, sachant pourtant que le logement, c'est déjà le cœur de métier de la Caisse des Dépôts…

Oui c’est un axe historique sur le logement social et, plus récemment, sur le logement intermédiaire. Nous allons évidemment poursuivre. Mais on constate un problème d’accès au logement plus global dans les territoires – cela nous remonte de toutes parts –, pas seulement sur le social et l’intermédiaire. Il y a un problème de logement étudiant, c'est la raison pour laquelle nous avons lancé en mai dernier le programme Agile en faveur du logement étudiant.

Et puis beaucoup de territoires connaissent des problèmes sur le logement libre. Libre mais abordable.

Une intervention sur le logement libre, ça c'est nouveau en effet…

Oui, c’est nouveau. Cela répond à une demande des collectivités. Des collectivités qui connaissent une croissance démographique forte nous disent "On a besoin de pouvoir disposer de logements pour accueillir les familles, les salariés, qui ne sont pas éligibles aux logements sociaux". Donc là-dessus, on veut aussi pouvoir proposer des solutions.

Et sur des territoires métropolitains en croissance, nous avons aussi la problématique de la transformation de bureaux en logements face à la baisse structurelle de la demande de bureaux. On ne peut pas laisser s'étendre des friches de bureaux. Tout comme on doit reconvertir les friches industrielles et les friches commerciales de périphérie au moins pour partie en logement.

C’est sur tout cela que nous allons accélérer. Donc, sur le logement, nous ne sommes pas seulement dans la continuité de ce qu’on faisait historiquement, il y a plusieurs axes de diversification pour traiter l’ensemble des problématiques du logement en correspondance avec les besoins des territoires.

Votre troisième axe, disiez-vous, c'est la "coopération"…

C'est un axe qui concerne certes davantage notre fonctionnement interne. Il s'agit d'aller encore plus loin en transversalité entre tous nos métiers – l’investissement, le prêt, le bancaire, l’ingénierie. D'où la mise en place d'un certain nombre de programmes transverses sur des politiques publiques données. J'ai cité EduRénov', Aquagir… On va le faire également sur la Santé Grand Âge et sur l’aide sociale à l’enfance comme vient de l’annoncer Olivier Sichel, notre Directeur général, aux Assises des départements de France

Et puis il y a la coopération au niveau du Groupe CDC, avec nos filiales. Elle existe déjà, mais le groupe s’est agrandi. On a eu l’entrée de Suez dans le Groupe, celle d'Emeis, de Coriance… Suez et Coriance, sur les déchets et les réseaux de chaleur, sont très présents au service des collectivités. Et très souvent, la Banque des Territoires peut les accompagner. C'est ce qu’on a fait avec Suez à Toulouse, avec une grande unité de valorisation énergétique des déchets, la première de France, Decoset, sur laquelle nous avons co-investi. Et avec Coriance, nous venons de le faire à Tourcoing, pour le réseau de chaleur de la ville. Nous allons continuer de le faire avec Transdev, avec Icade… Cela augmente notre force de frappe, pour pouvoir porter des projets encore plus loin.

Est-ce que selon vous, aujourd’hui, sept ans après sa création, la marque Banque des Territoires et son périmètre sont bien connus et compris ?

Je crois qu’on a beaucoup gagné en termes de notoriété. L’action de la Caisse des Dépôts dans les territoires n’a évidemment pas commencé avec la Banque des Territoires. Mais depuis sa création, cette action est mieux connue, mieux identifiée grâce à la création de la marque, notamment auprès de nos clients collectivités locales. Je l'ai constaté lors des congrès d'élus locaux auxquels j'ai participé : nous sommes désormais très bien identifiés, et ce qu’on fait est bien compris. Cela permet un dialogue de confiance avec toutes les collectivités et donc aussi la possibilité d'adapter nos offres pour continuer de répondre au mieux à leurs besoins.

Peut-on dire que la Banque des Territoires s’adresse aujourd'hui, davantage que dans le passé, aux petites collectivités ?

Tout à fait, nous avons beaucoup augmenté notre présence auprès des petites collectivités. Ceci, notamment, grâce aux programmes EduRénov' et Aquagir. Les écoles relèvent des compétences des collectivités y compris de celles de moins de 1.000 habitants. L’eau est une compétence du bloc communal, et souvent de petites communes. Ces deux programmes ont ainsi permis de toucher des collectivités que nous n’aurions peut-être jamais accompagnées par le passé.

… et qui, ensuite, vont penser à vous pour d'autres types de projets ?

Oui, après avoir eu recours à un prêt dans de bonnes conditions, une collectivité se tourne plus naturellement à nouveau vers nous. Et du fait de l'augmentation très forte du nombre de collectivités faisant appel à nos financements, nous avons vraiment gravi un important palier en termes d’empreinte territoriale au cours de ces deux dernières années. 

 

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