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Bruno Le Maire annonce de nouvelles aides pour les entreprises affectées par les restrictions

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé, lundi, le renforcement des mesures de soutien aux entreprises, en particulier au profit du tourisme et des bars, au moment de l'instauration de nouvelles restrictions sanitaires.

Face aux nouvelles restrictions sanitaires à l'œuvre depuis le 3 janvier 2022 pour lutter contre l'épidémie de covid-19 décidées à la suite du conseil de défense sanitaire du 27 décembre 2021*, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé, lundi, le renforcement des mesures de soutien aux entreprises, en particulier au profit du tourisme et des bars. Ainsi, l'activité partielle sera remboursée à 100% sans reste à charge pour toute entreprise qui a perdu 65% de son chiffre d'affaires, contre 80% auparavant. "Toutes les entreprises qui font l'objet de mesures de restriction sanitaire auront également accès à cette indemnisation à 100% de l'activité partielle, a détaillé Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse lundi 3 janvier 2022. Par exemple un bar qui n'a plus le droit aujourd'hui de servir ses clients debout aura accès à l'activité partielle remboursée à 100% sans reste à charge, a fortiori une discothèque qui est fermée aura accès au même dispositif."

Deuxième mesure : la prise en charge des coûts fixes pour toute entreprise qui perd 50% de son chiffre d'affaires, contre 65% auparavant. Le bénéfice du dispositif est aussi élargi : jusqu'à maintenant réservé à un petit nombre d'entreprises (événementiel, loisirs indoor, traiteurs…), il est élargi à toutes les entreprises du secteur du tourisme : "le fameux secteur S1 et S1 bis, il y a les hôtels, les bars, les restaurants, les agences de voyages, toutes les activités qui sont dans le domaine du tourisme", a précisé le ministre. Et la procédure de remboursement sera accélérée pour les sommes inférieures à 50.000 euros, soit les deux tiers des remboursements des coûts fixes. Le délai "se comptera en jours et non plus en semaines", a précisé le ministre, signalant de nombreuses critiques d'entreprises contre un dispositif jugé trop compliqué, trop astreignant et des remboursements trop longs.

Ces mesures, activées tout de suite, feront l'objet de textes publiés rapidement ou qui l'ont déjà été, ainsi des deux décrets du 27 décembre qui prolongent jusqu’au 31 janvier 2022 les modalités de prise en charge à 100% de l'activité partielle (voir notre article du jour). En jeu : des centaines de milliers d'euros, soit des sommes "bien loin des milliards dépensés sous le régime du 'quoiqu'il en coûte'", a indiqué Bruno Le Maire, précisant qu'il restait 1,8 milliard d'euros du fonds d'urgence de réponse à la crise sanitaire.

Deux autres mesures sont encore à l'étude. En premier lieu, le remboursement différé des prêts garantis par l'État (PGE), pour lequel le gouvernement devrait apporter une réponse très rapidement, "dans les heures qui viennent", a insisté le ministre. Autre dispositif à l'étude, demandé par les secteurs touchés par la crise sanitaire : l'exonération de charges, pour laquelle le gouvernement souhaite d'abord évaluer le coût. Une réponse sur ce point devrait être donnée dans les prochains jours.

 

* À compter du 3 janvier 2022, il n'est plus possible pour les clients des restaurants et bars de consommer debout. Il est interdit de manger et de boire dans de nombreux établissements de loisirs comme les cinémas, les théâtres et les équipements sportifs. Dans les transports collectifs, la vente de nourriture et boissons est interdite, mais pas la consommation. Le port du masque devient obligatoire dans les transports, gares, aéroports et pour les déplacements dans les restaurants dès l'âge de 6 ans, et cela jusqu'au 23 janvier. La fermeture des discothèques est prolongée de trois semaines, elle devait prendre fin le 6 janvier. Enfin, les rassemblements sont limités à 2.000 personnes en intérieur et 5.000 en extérieur, hormis les meetings politiques (voir aussi notre article du jour).