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Retrait des préenseignes - Les maires ruraux soutiennent l'action des hôteliers et restaurateurs

Soutenus par l'Association des maires ruraux de France (AMRF), les hôteliers et restaurateurs ont interpellé ce 1er mars le gouvernement sur les conséquences du retrait des "préenseignes" scellées au sol ou simplement posées sur un chevalet qui indiquent la proximité d'un local, en zone rurale. Depuis le 13 juillet 2015, un arrêté a institué leur suppression en dehors des agglomérations et dans les agglomérations de moins de 10.000 habitants. Elles ont été remplacées par une signalisation d'information locale (SIL), jugée par les professionnels "insuffisante et totalement inadaptée au tourisme".

Pertes de chiffre d'affaires

"Ca pénalise énormément les hôteliers et restaurateurs, avec des pertes de chiffre d'affaires allant de 10% jusqu'à 50%, c'est inquiétant", a expliqué à l'AFP Roland Héguy, président de l'Umih, principale organisation professionnelle du secteur. Selon lui, "la signalisation des restaurants et hôtels n'apporte pas seulement (des bénéfices, ndlr) aux exploitants mais participe aussi fortement à l'attractivité touristique et au développement des territoires". Fabrice Galland, président de la Fédération internationale des Logis confirme une vive "inquiétude" du secteur. "De plus en plus de mes hôteliers m'écrivent en expliquant que depuis la suppression des préenseignes, ils ont perdu, 10%, 15%, 25%, 30% de chiffre d'affaires, ils n'ont plus de clientèle de passage et sont donc obligés de fermer leur restaurant le midi, voire de licencier du personnel", regrette le dirigeant de la "première chaîne d'hôtellerie indépendante, avec 60% d'établissements de moins de 10 chambres".

"Discrimination commerciale"

"En interdisant les préenseignes pour les communes de moins de 10.000 habitants, le législateur organise la discrimination commerciale. Ce n'est pas acceptable. Le commerce de proximité doit être soutenu et pour cela visible et accessible", exige pour sa part Vanik Berberian, président de l'AMRF.
L'Umih, avec la Fédération internationale des Logis (FIL) et le soutien de l'AMRF, demande par conséquent "comme c'est aujourd'hui le cas pour les activités de fabrication ou de vente de produits du terroir, l'autorisation d'utiliser des préenseignes dérogatoires pour se signaler", selon un communiqué commun. Elles lancent en ce sens une campagne de communication, "S'afficher, c'est exister" , destinée à sensibiliser les élus locaux et l'opinion publique.