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Personnes âgées - Monalisa prend tournure et devient une priorité de "La France s'engage"

Le 24 juin, François Hollande lançait l'opération "La France s'engage", destinée à valoriser des initiatives exemplaires relevant de la solidarité et de l'économie sociale et solidaire (voir notre article ci-contre du 24 juin 2014). A ce titre, une première série de quinze initiatives va bénéficier d'une aide du fonds d'expérimentation mis en place pour l'occasion. Le dispositif Monalisa (mobilisation nationale contre l'isolement des personnes âgées) figure dans cette liste.

Citoyens bénévoles

Lancé officiellement le 27 janvier dernier (voir notre article ci-contre du 28 janvier 2014), Monalisa - pilotée par le ministère des Affaires sociales et de la Santé - repose néanmoins sur l'initiative "de citoyens bénévoles qui s'associent pour agir ensemble contre la solitude et l'isolement social des personnes âgées dans leur quartier, ville ou village" (voir nos articles ci-contre). Chaque équipe doit avoir "une taille humaine", adopter "une forme élective de partage des responsabilités" et être portée par une personne morale sans but lucratif (association, établissement public ou collectivité territoriale).
Le dispositif est expérimenté dans huit départements (Creuse, Gard, Gironde, Lot, Moselle, Nièvre, Nord et Val-de-Marne) - liste qui a évolué depuis lors -, avant son éventuelle généralisation.

Un financement sécurisé

Le 19 juin, soit quelques jours avant l'annonce du chef de l'Etat, les organismes participant au dispositif Monalisa ont tenu une réunion en forme de premier point d'étape, en présence de Najat Vallaud-Belkacem, ministre en charge notamment de la vie associative. Cinq mois après le lancement de l'opération, il apparaît ainsi que le dispositif compte déjà 75 organismes adhérents, dont des associations caritatives, mais aussi la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), l'Association des maires de France (AMF), l'AP-HP, des caisses de retraite... Sans oublier bien sûr les premières équipes citoyennes.
Autre point important : la pérennisation du financement de Monalisa. Laurence Rossignol, la secrétaire d'Etat chargée de la Famille et des Personnes âgées, a ainsi annoncé la mise à disposition d'une enveloppe de 1,6 million d'euros sur deux ans, afin d'assurer le fonctionnement du dispositif. Cette somme s'ajoute au budget dédié au lancement de Monalisa, apporté par la CNSA et la Caisse de Dépôts. Et elle ne prend pas en compte les crédits complémentaires qui devraient être apporté du fait de la labellisation "La France s'engage". Le financement de Monalisa semble donc durablement sécurisé, d'autant que la CNSA a annoncé qu'elle maintiendra son financement initial jusqu'en 2016.
Il reste maintenant à apprécier le déploiement du dispositif sur le terrain, au plus près des personnes âgées isolées. Sur ce point, Jean-François Serre, animateur national de Monalisa et délégué général des Petits Frères des pauvres, a indiqué que sept départements "sont bien parvenus à structurer leur action" et à mettre en place les coopérations territoriales indispensables. Il s'agit en l'occurrence de la Creuse, de la Gironde, de l'Ille-et-Vilaine, du Lot, du Maine-et-Loire, du Nord et du Var.

 

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