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Plan "sobriété énergétique" : le sport a aussi son groupe de travail

La première réunion du groupe de travail "sport" du plan "sobriété énergétique" a eu lieu le 30 août. Parmi les pistes d'économies possibles : le chauffage des gymnases, l'éclairage des stades, les transports publics de spectateurs, le tout en lien étroit avec les collectivités.

Après l'État, les entreprises, les établissements recevant du public et les grandes surfaces commerciales, le logement, les collectivités territoriales, le numérique et les télécommunications, c'est au tour du sport de disposer de son propre groupe de travail dans le cadre du plan "sobriété énergétique", annoncé le 23 juin dernier par le gouvernement, qui a pour objectif de réduire de 10% nos consommations d’énergie d’ici 2024, et de 40% d’ici 2050 (lire notre article du 28 juillet).

Le 30 août, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, ont en effet rencontré les acteurs du monde sportif – Comité national olympique sportif français, Comité paralympique sportif français, Agence nationale du sport, Paris 2024, ligues et clubs professionnels, élus des collectivités, Drajes (délégations régionales académiques à la jeunesse, à l'engagement et aux sports) et acteurs économiques – pour une première réunion.

Lors de ce rendez-vous, les parties prenantes de ce secteur "hautement visible et symbolique pour les Français", selon Agnès Pannier-Runacher, ont partagé "la nécessité de généraliser les bonnes pratiques, mais aussi de prendre des mesures fortes pour réduire la consommation d’énergie".

Des transports publics gratuits les jours de match ?

Parmi les pistes évoquées pour diminuer durablement la consommation d’énergie, mais aussi ponctuellement en cas de tension sur les réseaux de gaz et d’électricité, il a bien entendu été question du chauffage, qui représente 43% de la consommation d’énergie du secteur. Selon les acteurs du sport, il est possible d’en moduler l'utilisation dans des enceintes sportives comme les gymnases où la chaleur est stimulée par l’activité. Selon un communiqué du ministère des Sports, "cette initiative positive doit être enclenchée avec le concours des collectivités territoriales qui détiennent plus de 85% des équipements sportifs sur le territoire". Il est en outre souligné que "la coordination avec le groupe de travail Collectivités territoriales [du plan "sobriété énergétique"] sera, sur ce sujet, fondamentale".

Autre cible : l’éclairage, qui représente 18% de la consommation d’énergie du sport. Les diffuseurs audiovisuels et le sport professionnel proposeront des mesures pour rationaliser l’éclairage avant, pendant et après les évènements.

Sur la question des transports, qui génèrent plus de 80% des émissions de gaz à effets de serre du sport, les fédérations vont lancer une action visant à favoriser le covoiturage et sensibiliser à la pratique du vélo pour les déplacements de moins de 5 km. De leur côté, les clubs professionnels vont se rapprocher des collectivités "pour tendre vers la gratuité des transports en commun les jours de matchs comme cela existe déjà dans plusieurs collectivités (Valenciennes par exemple) et pour initier l’installation de parkings à vélos à proximité des enceintes sportives".

Enfin, s’agissant des piscines et des patinoires, un travail est mené avec leurs représentants et, de nouveau, les collectivités "pour trouver des solutions afin de réduire la consommation tout en préservant l’activité sportive et économique".

À l'issue de ce premier rendez-vous, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, a notamment déclaré que "la feuille de route qui sera finalisée fin septembre visera, en lien avec le groupe de travail sur les collectivités, à s’adapter pour préserver nos activités sportives et économiques cet hiver et au-delà".