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Emploi - Pôle emploi prévoit plus d'embauches et moins de difficultés à recruter

D'après l'enquête "Besoins en main-d'oeuvre" de Pôle emploi, publiée le 16 avril 2015, les employeurs prévoient 1,7 million de recrutements en 2015, soit une progression de 2,3%. Toutes les régions ou presque en profitent mais ce sont surtout les régions métropolitaines, du Sud et de l'arc atlantique qui tirent l'ensemble des projets de recrutement.

En 2015, les intentions de recrutements des employeurs progressent de 2,3%, après une croissance de 5,4% en 2014. D'après l'enquête "Besoins en main-d'oeuvre" de Pôle emploi, publiée le 16 avril 2015, 1.739.300 embauches sont ainsi prévues pour 2015, soit 38.700 projets de recrutements supplémentaires. Le nombre d'établissements qui envisagent de recruter a lui augmenté de 1,2 point : 20,7% des établissements comptent ainsi recruter, contre 19,5% en 2014.
La plupart des régions profitent de cette croissance : dix-neuf régions sur vingt-sept voient ainsi leur volume de projets de recrutements progresser et huit seulement baisser ou stagner. Mais globalement, "il y a une prédominance des grandes métropoles et de quelques régions du Sud-Est et de l'arc atlantique qui tirent l'ensemble des projets de recrutement", a expliqué Thomas Cazenave, directeur général adjoint en charge des opérations, de la stratégie et des relations extérieures de Pôle emploi, lors d'une conférence de presse. Les régions Ile-de-France (290.127 projets de recrutement), Rhône-Alpes (205.820), Provence-Alpes-Côte d'Azur (176.513), Aquitaine (111.676) et Pays de la Loire (96.926) représentent ainsi à elles seules plus de 50% des intentions de recrutements.
En 2015, les plus fortes progressions sont enregistrées dans certaines régions des DOM (Mayotte, Guyane et Réunion) et dans les régions métropolitaines. Pour ces dernières, la hausse des intentions d'embauche est surtout tirée par les secteurs des services (Franche-Comté, Picardie, Poitou-Charentes, Auvergne, Paca) et dans certains cas par le commerce (Paca, Poitou-Charentes, Picardie). "A l'inverse, pour les régions qui voient leurs nombres de projets diminuer, c'est souvent le secteur de la construction qui contribue à ce mouvement", indique le rapport de Pôle emploi.
La proportion d'établissements enclins à recruter progresse dans presque toutes les régions à l'exception de la Champagne-Ardenne et de Mayotte. La hausse est particulièrement marquée à la Réunion (+ 3,7 points de hausse) et en Alsace (+ 3 points).

Des emplois durables

D'après Pôle emploi, les emplois visés sont plutôt durables : 58% sont des CDD de plus de six mois ou des CDI. Le chiffre est en hausse de 12 points par rapport à 2014. Le secteur des services aux particuliers est le premier recruteur en France, avec 41,3% des intentions d'embauche (718.200 projets annoncés) en 2015 et une augmentation de 2,3% par rapport à 2014. Les services aux entreprises poursuivent leur progression (+ 3,6%) avec 401.500 projets. Le commerce confirme son dynamisme avec une progression de 7,2% des intentions d'embauche à 210.300. L'industrie, qui avait déjà connu une progression en 2014 (+ 6,1%), enregistre à nouveau une croissance de ses intentions d'embauche en 2015 de 4,3%, avec 142.862 projets. A l'inverse, le secteur de la construction connaît une forte baisse (- 16,6%) des projets de recrutement, après une progression de 11,5% en 2014. Le secteur affiche 75.100 projets de recrutement seulement, le niveau le plus bas depuis six ans. L'agriculture voit aussi ses projets de recrutement baisser (- 1,4%) en 2015 après un rebond l'an dernier (+ 8,2%).
Autre information donnée par l'enquête : les difficultés à recruter sont moins nombreuses, comme chaque année : 32,4% des projets de recrutement sont jugés difficiles en 2015, contre 34,7% en 2014 et 40,4% en 2013. Parmi les difficultés : l'inadéquation des profils (82%), la pénurie de candidats (73%) et les conditions de travail proposées (51%). Pour lutter contre ces difficultés, Pôle emploi installe un peu partout sur le territoire des conseillers spécialisés entreprise. Ils doivent être 4.000 au total. "Ils vont se concentrer sur les entreprises qui ont le plus de difficulté à recruter, car c'est là qu'il y a les gisements d'emploi", a précisé Thomas Cazenave. Les trois quarts des projets de recrutement sont issus d'entreprises de moins de 50 salariés.

 

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