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Services à la personne - Trois régions expérimenteront des "plans des métiers" du médico-social en 2008

Les services à la personne auront créé 160.000 emplois cette année, soit 40.000 de plus qu'en 2006, date de l'entrée en vigueur du plan Borloo. S'il s'agit encore majoritairement de temps partiels, la tendance est en train de s'inverser. "Avant le plan, la durée hebdomadaire moyenne était de 13 heures, elle est aujourd'hui de 20 heures", a assuré Martin Hirsch, haut commissaire aux Solidarités actives, mercredi 19 décembre, à l'occasion d'un colloque sur "les services à la personne au coeur des territoires", organisé par l'Agence nationale des services à la personne (ANSP). Et puis la demande est à la hausse et devrait être tirée par l'évolution démographique, notamment dans le secteur médico-social : "Le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans va passer de un à deux millions entre 2005 et 2015", a déclaré Valérie Létard, secrétaire d'Etat à la Solidarité. Selon elle, 400.000 emplois médico-sociaux devront être créés dans les prochaines années : 200.000 départs à la retraite et 200.000 emplois nouveaux. Alors pour répondre à la demande, des "plans des métiers du médico-social" vont être lancés dans trois régions pilotes dès 2008, a-t-elle annoncé. Il s'agira de mettre en place une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences autour des métiers du handicap et de la dépendance. Ce travail associera les régions, les départements, les associations et la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, en vue de définir les besoins et trouver les moyens de former les agents susceptibles d'intervenir, en s'adressant prioritairement aux demandeurs d'emploi. "Il faut expérimenter une façon de rendre plus accessible la validation des acquis de l'expérience, et travailler sur la  professionnalisation et le parcours professionnel des personnes qui s'engagent", a déclaré la secrétaire d'Etat.

 

Etendre le RSA

Ces plans prévisionnels tranchent néanmoins avec le reste du secteur, où l'impression de confusion demeure. Malgré le travail des enseignes nationales de services à la personne, les Français restent attachés au gré-à-gré, au bouche à oreille ou aux petites annonces chez le boulanger. Et la principale difficulté réside dans le travail au noir. Martin Hirsch, le haut commissaire aux Solidarités, fait de cette question une priorité. "On a une opportunité rare d'agir sur les deux leviers en même temps, l'offre et la demande", a-t-il déclaré, avant d'insister sur les effets attendus du revenu de solidarité active, actuellement expérimenté dans 40 départements. Selon lui, le dispositif est un bon moyen d'orienter ces personnes vers un secteur en plein essor. "Une grande partie des allocataires sociaux travaillent et une grande partie seraient prêts à travailler si on les aidait à résoudre les questions de mobilité, de formation et de revenus garantis", a-t-il insisté, évoquant même la possibilité de l'étendre à ceux qui ne bénéficient pas des minimas sociaux. Laurent Hénart, président de l'ANSP, présidera à partir du vendredi 21 décembre un groupe de travail chargé de trouver des solutions, dans le cadre du Grenelle de l'insertion.

 

Michel Tendil


Agenceservices : le site des services entre particuliers

Face à la pléthore d'offres, frapper à la bonne porte pour trouver le bon service devient difficile. A l'inverse, de nombreux Français seraient prêts à se retrousser les manches pour augmenter leurs revenus, mais ont du mal à jongler avec les horaires. Le site Agenceservices est né de ce constat, qui vise à faciliter la mise enrelation entre "particulier employeur" et "particulier intervenant". Le particulier employeur, à la recherche d'une nounou, d'une auxiliaire de vie ou d'une femme de ménage peut ainsi sélectionner le prestataire de son choix et réserver un créneau horaire. Le particulier intervenant peut lui proposer ses services, avec ses tarifs, sa zone d'intervention... Pour les utilisateurs, il en coûte un euro par mois seulement. Agenceservices a noué un premier partenariat avec la mairie de Gujan-Mestras, en Gironde, et souhaite proposer son concept à toutes les mairies de France.  Le site, qui enregistre déjà 5.000 inscrits, souhaite également être reconnu en tant qu'enseigne nationale des services à la personne.