Un nouveau plan national d'adaptation au changement climatique publié au "début de l'été", selon Christophe Béchu

Le troisième plan national d'adaptation de la France au changement climatique (PNACC 3) devrait être publié "au début de l'été", a annoncé Christophe Béchu ce 19 janvier. Le ministre de la Transition écologique a convié mardi 23 janvier au Museum d'histoire naturelle élus, acteurs économiques, représentants de la société civile et experts pour débattre de l'adaptation, avant une réunion gouvernementale autour du premier ministre Gabriel Attal "vers la fin du mois de février" pour "arbitrer les grandes lignes et les grandes mesures de ce plan national d'adaptation au changement climatique", a-t-il dit. Le plan sera ensuite mis en consultation un mois plus tard, "au moment du début du printemps" auprès du public et des différents secteurs concernés.

Il devrait comporter des volets concernant la santé, l'économie et l'agriculture, la continuité des infrastructures et des services essentiels ou encore la protection des milieux naturels. "A l'heure qu'il est, c'est une cinquantaine de mesures que nous imaginons concrètes dans le cadre de ce plan national d'adaptation", a indiqué Christophe Béchu vendredi.

"Cette année 2024, ce sera l'année de l'adaptation, l'année si j'ose dire où nous allons passer du constat - la sortie du déni - à la mise en oeuvre des mesures qui sont nécessaires", a affirmé le ministre.

L'an dernier, il avait appelé à préparer la France à un réchauffement possible de 4°C par rapport à l'ère préindustrielle d'ici la fin du siècle sur le territoire métropolitain. La mouture précédente du PNACC (2018-2022) se fondait, elle, sur des hypothèses moins pessimistes d'une hausse des températures de quelque 3°C en France.

"En un an, le contexte a changé, le dérèglement climatique est déjà là pour un nombre important de nos concitoyens", a relevé le ministre, en référence aux inondations récentes dans la vallée de la Vésubie et dans le Pas-de-Calais. "Il n'y a pas d'autre option que s'adapter mais il qu'on comprenne que s'adapter n'est pas renoncer", a-t-il souligné. "2024 doit être l'année de l'adaptation et de la mise en oeuvre de ce qui est nécessaire", a-t-il affirmé.